Assit sur l’une des tables de la cour du campus, Peter Parker était perdu dans ses pensées. Tout se mélangeait dans sa tête en un véritable remue-ménage qui lui donnait mal à la tête. De nombreuses informations venaient de lui arriver et il avait du mal à le digérer. Gwen attendait un bébé, son enfant et ils ne pouvaient plus l’en empêcher. Etait-il prêt à être père ? L’homme araignée en doutait sérieusement. Comment allait-il pouvoir élever un enfant alors qu’il avait déjà du mal à trouver du temps pour sa fiancée et lui. D’autant plus qu’entre ses études et son travail de journaliste combiné à ses activités de justicier, il n’avait absolument pas la tête à ça. Il s’en voulait. Il s’en voulait d’avoir mit Gwen dans cette situation sans même s’en être rendu compte et il s’en voulait d’être sur le point d’être père dans une situation si précaire. Déjà que ses relations avec Gwen étaient pour le moins tendues, comment allait-il faire avec la pression et le stress qu’apporterai l’arrivée du bébé ? Il soupira. Peter en avait clairement gros sur le cœur et il avait besoin de se confier. Ces dernières semaines il avait profondément souffert et il sentait que petit à petit un fossé s’était creusé entre Gwen. Un fossé qu’il ne semblait pas en mesure de reboucher. Entre la mort de sa tante, la recherche du meurtrier de cette dernière, la grossesse de Gwen et son travail, le jeune homme n’avait eu de répit et forcément l’accumulation commencer sérieusement à lui peser sur les épaules. D’autant plus qu’il se posait de plus en plus de questions sur la nature de ses sentiments aussi bien à l’égard de Gwen qu’à l’égard d’une autre jeune femme blonde. Elle aussi risquait sa vie chaque soir avec son groupe d’étudiants prêt à tout pour protéger les habitants de Gotham. Cette fameuse blonde qui prenait de plus en plu de place dans la vie et le cœur de Peter répondait au nom de Susan Hooper. Elle était la récente leader du groupe des rebels, groupe qui avait vu leur ancien chef se faire abattre par des mafieux sous leurs propres yeux. Il se doutait bien qu’elle aussi devait avoir besoin de se confier suite à ce choc qui avait du la bouleverser plus qu’elle ne l’avouerait. Il est vrai que Susan avait un fort caractère mais elle n’hésitait pour autant pas à se confier à Peter qui faisait de même. Lorsqu’il était aux côtés de la blonde il se sentait véritablement à l’aise au point de pouvoir lui dire toutes ses pensées sans se soucier des conséquences. Mais depuis quelques temps, il avait commencé à se poser des questions sur ce qu’il ressentait pour elle. Etait-ce plus que de l’amitié ? Il ne le savait pas lui-même.

Il l’aperçut au loin sortir des bâtiments de l’université. Ravissante comme toujours, il se surprit à l’observer plus longtemps que nécessaire. Il se leva de son siège improvisé avant de se diriger vers son amie. Il arriva rapidement à sa hauteur avant de lui adresser un grand sourire dont il avait le secret. Il déposa un baiser sur la joue de cette dernière avant de plonger son regard dans celui azur de l’étudiante. Ses yeux avaient quelques choses d’envoutant, une beauté et une clarté sans pareil qui transportait le jeune Spiderman sur une autre planète. Il aimait plonger son regard dans celui de Susan et le faisait parfois en restant silencieux, sachant que parfois les regards pouvait dire ce que les mots étaient incapables d’expliquer. Il marcha à ses côtés avant de se diriger vers une autre table. Les deux amis prirent place du même côté de la table, l’un à côté de l’autre. Peter avait le regard fixé sur l’horizon comme pour s’interdire de succomber à la tentation qu’était le regard de Susan. Il ne souciait cependant guère que quiconque le voit avec son amie et non sa fiancée. Il avait annoncé à Susan ses fiançailles avec Gwen quelques temps auparavant et il avait eu l’impression que quelque part au fond d’elle, la jeune femme avait été un peu blessée. Mais ce qu’il s’apprêtait à lui annoncer était d’une importance plus grande encore que ses fiançailles. Peter soupira puis pris la parole d’une voix lente et presque anxieuse. « Susan j’ai quelque chose à te dire. Je ne sais pas comment dire ça c’est assez délicat mais j’ai besoin d’en parler à quelqu’un et à part toi, je ne vois personne à qui me confier. » Dit il en daignant enfin regarder la jeune blonde dans les yeux. Sur le même ton, il reprit : « Je suis perdu, Gwen m’a annoncé ça l’autre jour et je ne sais pas quoi faire, j’ai besoin de ton aide Su’. Je vais devenir père et ça m’effraie. Je ne suis même pas capable de gérer mon boulot et mes études alors comment vais-je pouvoir faire pour gérer un enfant ? »

Curieusement la jeune femme gardait les yeux fixés sur son déjeuner puis finalement, elle dit que c’était sacrée nouvelle totalement catastrophique. Bizarrement la remarque bien que totalement inappropriée eu pour effet de faire sourire Peter. Il avait trouvé la manière de prononcer ces mots assez comique et la jeune femme s’était excuser en se tournant vers lui avec une grimace d’excuses. Après tout, les mots avait peut être un sens fort mais il n’était pas si loin de la vérité aux yeux de Peter. Le contact de la main de Susan sur son dos le fit frissonner bien qu’elle n’ait pas touché sa peau. Il sentait son cœur s’accélérer mais préféra faire comme si rien n’avait changé. Elle lui demanda ensuite pourquoi il pensait qu’il ne pourrait pas y arriver, arguant qu’il était quelqu’un de bien tout comme Gwen et que bien que tout ne soit pas rose, tout allait bien se passer. Pourtant, ces mots n’avaient pas réussi à rassurer Peter. Mais il y avait une inconnue pour la jeune femme dans cette histoire, inconnue qui était le centre des préoccupations des pensées du jeune homme. En effet, ce qui l’angoissait le plus était sa carrière de justicier et le fait qu’il allait rapidement devoir apprendre à jongler entre cette dernière et sa vie de père et ça il n’y était vraiment pas préparé. Bien entendu Susan ne pouvait savoir que Peter et Spiderman ne formait qu’une seule et même personne et ne pouvait donc comprendre l’entière inquiétude qui habitait Peter mais il savait au fond de lui qu’il était le seul capable de trouver les mots pour se convaincre lui-même qu’il était capable d’élever un enfant tout en restant Spiderman. De toute façon, il n’était pas prêt à renoncer au costume. Ce costume reflétait une partie d’un tout. Sans Spiderman, Peter Parker n’avait pas autant d’intérêt. Sans l’homme araignée et ce symbole qu’il représentait, Peter serait en quelque sorte incomplet.

Il sortit de ses songes pour porter attention à Susan qui venait de commencer son déjeuner. Elle semblait elle aussi très perturbée par l’annonce que venait de faire Peter. Quoique pouvait dire Gwen, il ne laisserait jamais tombé son amie et n’était pas prêt à s’en séparer. Si il devait être confronté à un choix entre Susan et Gwen, il ne savait même pas qui il choisirait, ce qu’il aurait fait sans hésitations au début de l’année scolaire. Mais les choses avaient trop changées depuis pour que Peter puisse à présent se passer de Susan. Elle était devenue indispensable pour lui au point même qu’il fasse parfois passer son couple après cette amitié si spéciale. Peter n’avait jamais aimé avoir à faire un choix et il jugeait cette idée contre nature. Malgré tout, il savait que quelque part, cette relation avait quelque chose de malsaine dans le sens où elle faisait souffrir Gwen mais tel un drogué, il était en quelque sorte devenu accro à la présence et au soutien de Susan. Il n’avait jamais connu de relations semblables. Pas même avec Gwen. Il aimait Gwen cela ne faisait aucun doute mais lorsqu’il était avec Susan, sa timidité n’avait plus de place. Il était littéralement dans un autre monde, un monde qui n’appartenait qu’à lui et à Susan. Il ne savait pas véritablement quel était le point de vue de la blonde concernant cette relation qu’ils entretenaient mais au fond de lui, il ne doutait pas de la réciprocité de cette affection qu’ils partageaient. Tout en regardant Susan manger, Peter réengagea la conversation. « Tu es sûr que je ferais un bon père ? Pour tout te dire, je ne suis pas sûr d’y être prêt et encore moins sûr d’avoir véritablement envie d’avoir ce rôle. » Ces mots étaient durs de sens mais ils traduisaient bien l’état d’esprit du jeune homme à ce moment. Tout ce qu’il souhaitait c’était pouvoir compté sur les commentaires toujours franc de Susan, qu’ils soient agréables à entendre ou non.