▽CARACTÈRE

▽PHYSIQUE

▽APTITUDES

(Environ 300 mots sont demandés)

Code par CherryMoofin

Histoire

Je suis né le huit mai, un évènement marquant pour mon père qui a débuté une descente aux enfers sans retour. Ma mère est morte en me donnant naissance et mon père ne l'a jamais accepté. J'ai même l'impression qu'il ne veut pas me regarder dans les yeux car ils sont identiques aux siens. Je n'ai pas eu une enfance facile, même si ma vie présentement ne s'est pas amélioré. Pour mon paternel, j'étais sa marionnette préférée, il se figurait qu'il pouvait faire ce qu'il voulait de moi. La plupart du temps, il engageait une vieille dame pour me garder pendant que lui, il allait parler "affaires". Depuis mon plus jeune âge, j'étais un adepte de la magie, je regardais les magiciens à la télé et j'essayais de reproduire leur tour. Je ne comprenais pas comment ils s'y prenaient pour flouer les gens. La vieille dame m'en a expliqué quelques uns et je me suis mis à les pratiqué devant mon père, qui n'osait même pas regarder ce que je faisais. Il ne comprenait pas toute la fierté que je ressentais de pouvoir lui démontré tout cela, de lui prouver que je ne suis pas un moins que rien et que j'étais talentueux. Au lieu de ça, il m'a inscrit à des cours d'arts martiaux "pour apprendre à me défendre". Je détestais cela. Mais comme je n'avais pas le choix, je grinçais les dents et exécutais ce qu'on me disait. J'ai déjà tenté de combiner magie et karaté ensemble mais le résultat ne fut pas très satisfaisant. J'avais huit ans à l'époque. C'était juste avant une compétition importante d'arts martiaux et j'avais fait croire à mon père que j'avais perdue la ceinture qui identifiait la couleur et le rang où j'avais progressé. Le pauvre, il la cherchait partout dans la maison comme un fou et n'arrêtait pas de me hurler dessus parce que je l'avais égaré et qu'on allait être en retard, qu'il ne ferait pas bonne impression, blablabla. J'ai fini par lui avouer presque en sanglots que je la détenais et je l'ai fait sortir par ma manche droite après une longue file de foulards colorés. Qu'il ne devait pas être aussi en colère et que c'était une blague. Il s'est agenouillé à mes pieds, m'a prit par les épaules et a ancré ses yeux dans les miens. C'était la première fois qu'il faisait cela. Puis, il s'est mis à me secouer tellement fort en me hurlant que je devais abandonner l'idée de devenir un magicien plus tard, que c'était un métier peu payant et que je lui faisais honte. Il voulait que je fasse de hautes études et que je continue peut-être son chemin comme homme d'affaires important. Puis, il a dit cette phrase qui restera à jamais dans mon esprit : « Tu peux être certain, mon p'tit gars, que jamais de mon vivant tu ne seras un magicien ! Jamais ! Tant que je vivrai, tu ne feras pas de petits tours de magie dans la rue pour gagner ta vie! Tu as compris ? Jamais! »

Et il est mort. Et je suis magicien. Ne tentez pas de discerner dans sa mort un quelconque complot démentiel de ma part. J'avais beau détester mon père, je ne suis pas assez fou pour le tuer. Voyez-vous, quand j'habitais à New York, mon père est devenu un fervent adorateur de poker et d'autres jeux à paris, conséquence de sa tristesse inconsolable causé par la mort de ma mère. Quand nous avons pliés bagages vers Gotham, mon père disait que c'était pour les affaires alors qu'en fait, il cherchait à s'enfuir des hommes malsains à qui il devait un paquet de fric. Le hic c'est qu'il leur devait vraiment beaucoup d'argent. Mais cet argent là, il ne l'avait plus bien sur, sinon il l'aurait remis bien gentiment et tout aurait été réglé. J'avais quatorze ans quand nous avons emménagé à Gotham et ce qui devait arriver arriva. Les hommes ont retrouvés mon père. Ils m'ont d'abord pris en otage pour lui faire du chantage. Je leur ai dit que j'étais magicien, mon père a d'ailleurs hurlé pour que je me taise, car je lui faisais honte et que ce n'était vraiment pas le bon moment. Cette seconde de distraction de la part des hommes, puisqu'ils étaient concentrés sur mon bonhomme de père, m'a permis de m'échapper de leur emprise grâce aux superbes leçons d'arts martiaux. Ça ne dura pas très longtemps, je me retrouva sur le sol en train de ramper sur le dos pour essayer de les garder à distance. Mes doigts ont rencontrés la texture d'un jeu de cartes et en quelques secondes, je me suis mis à les lancer une par une dans le visage de l'assaillant. Je peux vous dire qu'elles atteignent une bonne vitesse juste avant de se fracasser contre le crâne de l'homme vu les grimaces qu'il aborde. Mon père m'a crié de m'enfuir et j'ai obéis, tellement habitué d'exécuter tout ce qu'il me demande, je n'ai même pas réfléchi aux conséquences que cela aurait pour lui. Je me suis donc retrouvé à courir comme un débile dans la rue avec un homme à mes trousses. Par contre, ses rues ne sont pas celles de New York et je ne sais pas ce qu'elles recèlent, si bien que je me suis fait avoir par un cul-de-sac. Je n'eus que le temps de faire face à l'homme et de sortir mon portefeuille pour y piocher un billet de cinquante. Un faux. Je le sors et lui brandi sous le nez en lui racontant que c'était un vrai et que j'en avais plus s'il le désirait. Je mouille deux de mes doigts et les frotte sur le billet pour lui prouver qu'il est vrai. Le geste n'est pas significatif mais le bruit qu'il provoque me comble de bonheur. Un sourire satisfait et béant s'étire sur ses lèvres et au moment où il tend sa main pour attraper le billet, je le lance dans les airs. La réaction est immédiate, l'homme lève la tête pour essayer de le rattraper, j'attends que l'argent prenne feu et produise la fumée blanche caractéristique de mes pétards puis je prends la fuite avant qu'il ne remarque la supercherie. Je me suis caché toute la nuit et le lendemain quand je voulus rentrer chez moi, un policier m'arrêta. Ils ont retrouvés le corps de mon père non loin de là. Ma vie est détruite. Je suis seul, sans le sou dans une ville que je ne connais pas. Seul avec quelques tours de magie dans la poche.

Les policiers ont tentés de m'envoyer dans une famille d'accueil ou un truc comme ça parce que je n'avais pas la majorité. Je leur ai dit que je n'avais pas besoin de leur aide et avant qu'ils ne m’amènent avec eux au poste, je leur glissai des doigts. Pas question que j'aille vivre chez des inconnus. J'aurais dû accepter leur proposition tout de même. Ce n'est que quelques jours plus tard que je me rendis compte de mon erreur. J'errais dans les rues en tentant de faire quelques petits trucs de magie ici et là, plusieurs personnes s'arrêtaient sur mon chemin pour me regarder. La technique de laisser un chapeau sur le sol pour qu'on y mette de l'argent dedans ne donna absolument rien. On me le vola. Alors j'ai changé de stratégie, j'ai commencé à voler les gens. La première fut de créer une distraction tellement grande que je réussissais à subtiliser quelques billets dans leur portefeuille sans qu'ils s'en aperçoivent. Ce fut une technique longue à maitriser où il en résultat plusieurs poursuites dans les rues que j'ai appris à connaitre au fil du temps. J'ai appris à repérer les cul-de-sacs et à les utiliser à mon avantage en répétant le tour que j'ai joué au gros balourd mais cette fois-ci en n'oubliant pas d'attraper leur porte-monnaie. J'appréciais de voir sur leur visage leur sourire fier et la certitude ahurissante qu'ils me tenaient et que je ne pourrais pas leur échapper. Avec le temps, je me suis créer un petit sobriquet de mon cru que j'utilisais dans la rue lorsque j'exécutais mes "prestations" : C.A.R.D.S. qui a bel et bien un lien avec la magie, surtout les cartes, mais aussi car il s'agit de mon nom au complet quand j'y inclus mon troisième nom ainsi que le nom de famille de ma mère. Cannon Aleksander Robb Dwaine-Salisbury. Drôle de hasard mais tellement délicieux quand je pense à ce que je suis capable de faire. Néanmoins, je me suis rendu compte que ma technique manquait un peu d'action et de piquant. Alors je l'ai améliorer en promettant aux spectateurs de leur offrir cinquante dollars s'ils arrivaient à découvrir comment je faisais mon tour. Je leur permettait évidemment de farfouiller dans mes poches de veste et de pantalon pour leur prouver que je n'avais absolument rien et quand le spectateur vérifiait que je ne mentais pas, je subtilisais ses bijoux et son argent puis prenais la fuite comme s'il était sur le point de découvrir que je lui cachais quelque chose. J'ai d'ailleurs appris à me créer des chemins dans la foule comme ça. Puis je me suis mis à traîner prêt des tours à bureaux là où les grands hommes d'affaires travaillent, là où les gens sont pleins de fric. Avec le temps, j'ai même appris à soustraire de l'argent alors que je leur rentrais malencontreusement dedans dans la rue. Je m'excusais brièvement puis continuais ma route en pressant un peu plus le pas. Le temps qu'ils réalisent et il était trop tard. J'avais disparu. Et l'argent que je me faisais en volant les gens ? Je mets tout le pognon dans mes bas. C'est mon secret. Ce que j'en fais ? Je l'utilise pour vivre, pour m'acheter de la nourriture et perfectionner mon matériel. C'est d'ailleurs dans une boutique de farce et attrape que l'on me parla de la chose qui allait améliorer grandement ma qualité de vie...

À l'époque où nous pouvions encore quitter Gotham sans ennuis, j'étais un client habituel d'une boutique de magie non loin de la ville. Alors que je regardais les étagères à la recherche de nouveaux tours, je surpris une conversation.
- Excusez-moi, monsieur, savez-vous où se situe ce cirque? »
La dame brandissait une affiche déchirée, un bambin accroché à ses jupes et un jeune garçon qui lui tenait la main libre qui lui restait. Le vieil homme se pencha sur le comptoir et plissa ses vieux yeux. Il sortit une carte routière, indiqua la position de la boutique puis celle du cirque. Entre-temps, je m'étais rapprocher tranquillement et à pas feutré vers eux.
- Oui bien sûr ! Suivez ce chemin, sur la carte, prenez ! »
- Quel cirque ? »
Ils sursautèrent tous les deux quand je posai la question et ils me dévisagèrent un moment. La dame me montra l'affiche déchirée où il manquait l'adresse récente. Mon cerveau fonctionnant à toutes vitesses, je regardai le chemin sur la carte routière en pensant que je pourrais aller là-bas et tenter de m'y faire engager.
- Vous le reconnaissez, mon garçon? »
La femme posait sur moi ses grands yeux pleins d'espoir, de même que le jeune bambin qui suçait son pouce et l'autre garçon un peu plus âgé. Je me mordis la lèvre puis répondit :
- Certainement, mon oncle y travaille. Je sais où il se trouve en ce moment. Il... il voulait que j'aille le retrouver. »
- Venez avec moi, jeune homme. Vous me guiderez. »
Je lui souris puis mentionnai que je devais téléphoner à mon père et ensuite à mon oncle afin de savoir si je pouvais vraiment m'y aventurer. J'allai m'enfermer dans les toilettes où j'ouvris le robinet au maximum ainsi que le séchoir à main tandis que j'entrais l'itinéraire de la carte routière que je venais de subtiliser au vieil homme sur mon téléphone cellulaire.

Code par CherryMoofin