No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo
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♠ Mon Dossier ♠ ♠ Pseudo: CherryMoofin ♠ Statut RP : Disponible ♠ Inventaire: A. Nemo Nobody
Sujet: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo Mer 12 Sep - 22:17
No matter how many deaths
Le soleil se couchait sur Gotham, la nuit posait son voile paisible sur la ville qui depuis quelque temps vivait des nuits calmes, la peur avait disparu, chacun dormait sereinement, on avait retiré les revolvers sous l'oreiller, on pensait qu'enfin Gotham était en paix, mais ils ignoraient que tout cela ne serait jamais que temporaire. Tout le monde semblait heureux, le sang ne coulait plus, il n'y avait plus la moindre menace sur les habitants. Mais il semblait qu'ils oubliaient bien trop vite que le mal les rattraperait, car Gotham resterait à jamais un symbole, le symbole de la miséricorde et de la souffrance. Ils ne pourront jamais échapper à cela, qu'ils savourent, qu'ils profitent, car la vérité finirait pas éclater. Le retour de Bane, l'arrivée de la mafia russe en ville. Le piège se refermait doucement sur la ville si paisible, si naïve qu'elle ne voyait rien venir. Batman avait disparu et les problèmes de la ville avec lui, mais dans l'ombre, quelque chose se préparait et allait faire mal... Très mal. Ils avaient dit que la vie ne serait plus jamais la même, mais rien n'avait changé et leur vigilance était bien trop éphémère, il ne leur restait plus qu'une seule chose à faire : profiter jusqu'à la fin de cette paix mensongère.
Jamais les nuits n'avaient été aussi calmes, les gens s'autorisaient à sortir sans craindre pour leur vie, Gotham avait changé. Mais Nemo n'avait pas connu Gotham sous la panique, sous la folie du Joker ou encore la peur semée par Bane, il avait vécu en Russie ses dernières années, il n'avait ressentit aucune attirance pour la ville du crime, mais le voici à Gotham. Il devait tuer Trishka, il ne savait pas encore comment, mais les possibilités étaient si nombreuses qu'il n'avait que l'embarras du choix, il voulait la faire souffrir. Non, il ne la laisserait pas s'éteindre tranquillement dans son sommeil, il voulait qu'elle meurt dans ses yeux, qu'elle le regarde et voit ce qu'elle avait fait de lui. Oui, il la tenait responsable de ses douleurs, de cette vie de violence, il la tenait responsable d'avoir voulu le détruire. Pourquoi ? Parce qu'Adrian lui avait rentré cette idée dans la tête, il avait poussé Nemo à porter sur Trishka une haine qu'il n'aurait jamais pu avoir envers elle. Il songeait bien qu'elle avait du l'oublier, il n'avait jamais compté pour elle. Il n'était personne, juste un pantin de la mafia, un de plus ou de moins. Elle s'en fichait, elle avait trahi la mafia après avoir trahi son coeur. Oui, il lui en voulait. A ses yeux elle avait toujours été cette jolie princesse russe qu'il aurait voulu défendre toute sa vie, mais il avait toujours exprimé son amour à Trishka par de la violence ou de l'arrogance. Oui, il s'y était mal pris, mais c'était comme s'il avait cherché à se protéger de ses sentiments tout en espérant secrètement qu'elle voit comme il l'aimait. Mais elle n'avait jamais rien vu et elle l'avait laissé avec ses démons et un coeur en poussière. Oui, Nemo n'avait plus de coeur pour aimer, il était vide et recoller les morceaux de son pauvre coeur relevait de l'impossible... Nombreuses furent celles qui avaient essayé, mais Nemo méprisait les femmes et leur facilité à faire des coups bas, des coups trop faciles, trop lâches. Pourtant, il ne se passait pas des femmes, il sautait pratiquement sur tout ce qui bougeait. Il devait l'avouer, son physique lui facilitait la vie de ce coté là. Il avait ce besoin de réconfort qu'il n'avouerait jamais, probablement parce qu'il ne voulait pas partager ses besoins, il était égoïste jusqu'au bout même dans ce qui lui faisait du mal. Personne ne connaissait sa vie, personne ou presque savait qu'il s'appelait Adam. Qu'il avait souffert de sa naissance dans la mort, qu'il était né dans un monde d'adultes, qu'il n'avait pas idée de ce qu'était un enfant... Qu'il avait vécu l'enfer pendant douze ans, enfermé par Adrian pour devenir un monstre... Il ne voulait pas partager cela, il voulait garder tout cela égoïstement pour lui.
La ville était plus sombre que jamais, la lune était absente dans ce ciel obscur, alors que tout le monde commençait à rentrer, alors qu'ils allaient tous se coucher, Nemo lui, commençait sa journée. Maudit décalage horaire ! Nemo avait beaucoup voyagé, mais il devait avouer vivre en total décalage avec les heures de Gotham depuis son arrivée, mais ce n'était pas comme si vivre la nuit n'était pas propice à ses activités. Qu'est-ce qu'il avait prévu pour la soirée ? Tellement de choses, mais il étalait ses activités sur plusieurs jours, il cherchait à en connaitre davantage sur la vie de Trishka, de Whisper. Bref, il s'informait sur ses ennemis, il fallait être plus proche de ses ennemis que de ses amis il parait, mais seulement la liste d'ennemis de Nemo était particulièrement longue. Bien plus longue qu'il ne pouvait l'imaginer, alors qu'il se rendait vers le bas fonds de Gotham City pour rejoindre ses sources qui devaient lui rendre leur enquête, il devait s'avouer des plus curieux à ce sujet. Il traversait les rues sombres quand tout à coup une silhouette sortait de l'ombre et l'interpellait « Nemo Nobody, je t'attendais... » Le beau russe s'approchait de cette ombre avant de se retrouver face à un jeune homme d'environ 25 ans qui ne semblait pas impressionné par Nemo qui lui répondait d'un ton railleur « C'est le cas de beaucoup de monde. » Mais le jeune homme ne semblait pas d'avis à plaisanter avec le charmant Nemo, il crachait aux pieds de Nobody avant de répondre sur un ton de défi « Tu as bafoué mon honneur et mettant tes sales pattes sur ma fiancée. Tu lui as volé ce qui était à moi ! » Nemo ne put s'empêcher de pouffer de rire et de rétorquer, moqueur « Parce que tu croyais que cette putain était vierge ? » Alors, le jeune fiancé administra à l'amant de sa compagne un coup de poing dans l'abdomen qui le fit se plier légèrement en avant alors qu'il poursuivait d'un ton sur de lui « La ferme ! Bats-toi ! A la loyale ! » Alors il lançait son arme au sol et se positionna les poings fermés face à Nemo comme s'il était sur un ring, Nobody leva les yeux au ciel et tira doucement de sa poche le revolver qu'il avait emprunté à Nicolas à son insu et il le laissa tomber au sol puis répondit déjà lassé « Très bien, à toi l'honneur. » le jeune homme ne se fit pas prier et administra à Nemo un coup de poing violent dans la mâchoire, il portait sa main sur celle-ci pour se la masser alors que son nouvel adversaire sautillait sur place, il se croyait où ? Où plutôt pour qui se prenait-il ? Rocky ? Le tueur soupirait puis décida de répondre à l'offensive que l'homme venait de lui lancer. Un coup dans le nez qui fit un bruit horrible, puis un coup dans le ventre au niveau du foie, un coup de pied au niveau des hanches, une série de coups dans l'abdomen et le jeune homme tombait à terre. Est-ce que Nemo allait l'achever ? Non, cet homme était un membre de la mafia, et il n'avait voulu que défendre son honneur, et cela relevait du courage. Nemo méprisait le courage, surtout quand celui-ci était employé pour une femme. Alors que Nemo se tenait penché au dessus de son adversaire ensanglanté et décida après un dernier coup de se redresser légèrement.
Mais Nemo n'eut pas vraiment le temps de se relever, un coup de feu déchirait le silence de la nuit et fit sursauter les habitants du quartier, qui se sentaient à nouveau sur le qui-vive sans oser bouger de leur lit, paralysé par la peur. Nemo sentait la délicieuse morsure brulante du métal brulant déchirer sa peau sous la côte, la balle venait se loger dans sa chair après avoir évité de quelques millimètre un organe vital, sous le choc il avait reculé d'un pas, il serrait le poing et voyait rouge. Une pulsion destructrice s'emparait de lui alors que l'homme se relevait en titubant sonné par la violence des coups administrés par Nemo. Le tueur de la mafia russe, se tenait encore debout, c'était difficile, sa respiration avait été violemment coupée. Sa vision se troublait alors qu'il tentait d'aligner quelques pas, sa chemise s'imprégnait de son sang avec une rapidité sans nom, son sang venait tacher le sol et il sentait ses forces diminuer considérablement, il fléchissait doucement un genou avant de le poser à terre. Pourquoi n'avait-il pas cet instinct de survie ? Pourquoi n'appelait-il pas à l'aide ? Pourquoi ne cherchait-il pas à obstruer le trou qu'avait marqué la balle, il ne cherchait pas à gagner des secondes supplémentaires. C'était comme s'il abandonnait d'avance, probablement parce qu'il ne jugeait pas sa survie utile, il pensait que ce n'était pas la peine. Nemo ne voulait pas lutter contre la mort. La mort était sa meilleure amie, elle l'avait accompagnée dans la naissance et tout au long de sa vie, il était prêt, il était prêt depuis le début. Il avait toujours senti qu'il n'appartenait pas à la vie, il appartenait à la mort, il n'était pas vivant. Il avait vécu dans la mort, c'était sa route, sa vie. Ou plutôt ce qu'on lui avait toujours dit... Mais Nemo avait malgré cela un regret au plus profond de lui, le regret d'avoir cette mort la. Finalement, ils avaient eut raison de dire qu'il finirait par mourir de façon stupide. Il s'en voulait de leur donner raison, de ne pas créer la surprise, il allait mourir de la même façon dont il était né, c'est-à-dire ; dans l'anonymat le plus total. Etait-ce la mort qu'il avait espérée ? Pas vraiment, mais c'était une mort qu'il avait envisagée, et il n'y avait pour lui, ici, aucune surprise. Combien de fois c'était-il déjà fait tirer dessus ? Plusieurs fois par Adrian, parfois à ses débuts dans le métier dans sa vie libre, la morsure du métal s'était fait plus rare avec les années, le gain d'expérience, de savoir faire. Il était pourtant aujourd'hui, vulnérable. Pourquoi ? Ce n'était pas son genre, il était plutôt de ceux qui dominent la situation, et cette fois ; Nemo Nobody était la victime. Mais il n'y pensait pas, la douleur était sa seule préoccupation, une brulure si intense qu'elle vous donnait l'envie de vous achever de suite, mais il ne le fit pas, il voulait profiter de cette torture jusqu'au bout. S'il s'en sortait... Est-ce que s'il s'en sortait il en tirerait leçon et déciderait d'être plus raisonnable ? En sortirait-il plus sage ? Certainement pas. Il s'en fichait, cela ne comptait pas, il ne faisait que provoquer la vie, alors forcement un jour, la mort serait sa sentence, ce jour là, il ne pourra plus rien faire, mais il ne chercherait même pas à lutter, c'était un passage inévitable, il n'en avait pas peur. Son seul regret aurait été de ne pas avoir assez vécu, et il avait vécu. Bien plus qu'il n'aurait pu l'espérer après douze années d'absence. Mais il avait vécu dix années de pure liberté, dix années de sang et de violence. Il avait vécu comme il l'avait voulu, il n'avait pas peur de mourir.
Nemo tenait difficilement sur ses jambes quand il sentit un coup lui couper le souffle à nouveau, il tombait sans vraiment se rendre compte de rien, il heurtait le sol avec brutalité, il fermait doucement les yeux alors qu'il sentait un coup de pied violent frapper ses cotes, son sang giclait de sa blessure et Nemo serrait les dents pour retenir tout hurlement de douleur, pourtant, il y avait de quoi hurler. Alors, le jeune homme calciné s'en allait, il abandonnait Nemo, il le laissait à une mort certaine, dans des souffrances indescriptibles. Il ne prenait pas la peine de l'achever, il lui accordait la torture. Alors, Nemo se trainait jusqu'au mur et s'adossait contre celui-ci, il transpirait légèrement et sa respiration devenait difficile. Il ouvrait à nouveau les yeux et il se perdait dans l'obscurité, il repassait en boucle les meilleurs instants de sa vie. Ou plutôt les pires, ses souvenirs n'étaient que bain de sang et douleur, mais ils restaient ses meilleurs souvenir, car c'était à ses moments là qu'il s'était senti vivant... Si proche de la mort... Il revoyait le visage d'Andrea, c'était son anniversaire il avait passé les trente ans ; le bâtiment était en flamme et elle était mourante, elle lui disait son amour alors qu'il ne l'avait jamais calculée, elle le suppliait de l'épouser, elle voulait mourir en tant qu'Andrea Nobody, il avait fini par accepter et avait scellé cette union par un baiser mortuaire. Elle était morte, il était parti, il n'en avait jamais parlé, il n'y avait jamais plus pensé... Puis cette vision s'effaçait doucement, il sentait son corps secoué un spasme violent qui le ramenait à la réalité. Il souriait, il allait mourir, c'était le moment, c'était son jour, il était seul, il l'avait toujours été. Il n'était personne, et il le resterait, il laisserait un nom qui n'était pas le sien, il allait partir, son voyage à lui. Est-ce qu'il avait attendu ce jour ? Non, il s'y était juste préparé, et la douleur qu'il ressentait le comblait. Il fermait doucement les yeux et il voyait cette maison, une maison au mur taché de sang, il la voyait exploser par sa faute, il se voyait détruire Adam, détruire ce qui aurait pu le rendre meilleur, mais il n'en avait pas voulu... Et s'il avait fait un autre choix ? Il était trop tard pour y penser, il était trop tard pour vouloir changer, il avait fait un choix qu'il ne pourrait jamais réparer. Nemo ne voulait rien savoir d'Adam, cela semblait être trop dur d'être humain. Il avait choisi d'être ce monstre, il avait été libre, ce fut le premier choix de sa vie libre, était-ce parce qu'il était lâche ? Il l'ignorait, il n'avait jamais cherché à comprendre, il avait fallut faire un choix, et il l'avait fait. Avait-il vraiment été libre de ses pensées ? N'avait-il pas été conçut de façon à penser à ne pas être humain ? Oui, rien n'était si simple. S'il était si prêt à affronter la mort, n'était-ce pas parce qu'on lui avait toujours dit qu'il était fait pour elle ? Bien sur que si, mais ça, personne ne le savait.
« Je ne me souviens pas... » Soufflait-il en ouvrant à nouveau les yeux, il semblait que des mouvements se faisaient devant lui, il levait sa main au hasard alors que ses iris bleus semblaient chercher quelque chose dans l'obscurité. Quelqu'un était là, il le sentait... Et lui, il se sentait plus faible que jamais... Il ne se souvenait plus, il n'était plus vraiment là, c'était comme s'il était déjà mort. Mais ne l'était-il pas depuis vingt ans ? « Laissez moi... » Il sentait qu'il avait heurté la personne près de lui avec son bras, il répétait le geste sans réussir à atteindre la personne à nouveau. Il avait mal, si mal... Il ouvrait avec douleur les yeux, il ne voyait que des traits plus que flous et il semblait être dans un monde parallèle. Il entendait une voix, mais il ne comprenait pas le sens de ce qu'elle disait, il se sentait comme projeté vingt ans dans le passé, il se voyait encore sur ce champ de mort, il se voyait perdu, seul au monde. Il avait juré de se venger, ce type n'avait pas été loyal, il avait usé de son arme à feu, il le lui payera, mais tout cela était temporairement oublié, tout était flou dans sa tête, il se sentait vulnérable, il se sentait à nouveau cet enfant perdu, il se sentait à nouveau Adam... Etait-ce possible ? Il l'ignorait, mais cette sensation lui prodiguait une certaine peur qu'il n'avouerait jamais, la peur d'être humain, et il partait dans des délires et des discourt incohérents. « Je... Je ne me souviens pas... Pourquoi ? ... Je ne suis pas Adam... Je ne sais plus... Je ne sais pas, laissez moi... » Il donnait des coups dans le vide, il avait beaucoup plus de force que lorsqu'il fut enfant, mais il était fragilisé par sa blessure, ce n'était pas son genre d'être si faible...
Adam agrippait les cheveux de la personne, une femme. Il sentait son odeur, elle était proche de lui, est-ce qu'il lui faisait mal ? Il l'ignorait, mais ses forces l'abandonnaient, et il fermait doucement les yeux en relâchant ses cheveux et il soufflait avec difficulté « F... Fr... Fr... Froid... ». Adam succombait doucement à la fatigue, il sentait que sa tête allait exploser, alors il essayait de se concentrer sur elle, mais il n'arrivait pas à la voir, il n'arrivait pas à l'entendre, il allait dormir, fermer les yeux, et ne plus jamais se réveiller. Lutter devenait trop difficile. La mort était le jour de Nemo, et Adam était en train de le lui voler.
Dernière édition par A. Nemo Nobody le Dim 14 Oct - 13:25, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo Sam 13 Oct - 17:25
No matter how many deaths that i'll die
La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.
La nuit qui venait de tomber était belle et calme. Trop belle pour être réelle. Trop calme même sûrement. Car oui, la grande dame qu’était Natasha Moscovitch s’ennuyait et forcément, ça ne laissait rien présager de bon. Elle allait vouloir trouver de quoi s’occuper et si elle ne trouvait pas très vite, il y avait fort à croire que ça allait finir en un bain de sang, comme elle les aimait, pour faire passer le temps. Il y avait de quoi s’inquiéter. Quand elle se mettait à avoir envie de tuer juste pour le plaisir, c’était souvent signe d’un coup de folie qui s’approchait. Car oui, il arrivait bien souvent à Natasha de perdre la tête et de disjoncter littéralement. Prenez le jour où elle s’est totalement massacrée les cheveux. Ce jour-là, elle avait vraiment pété les plombs et avait cédé à sa colère. Certes, elle n’avait tué personne puisqu’elle n’avait eu personne sous la main mais c’était bien la preuve qu’elle était capable de faire n’importe quoi quand on ne la contrôlait pas. Quand elle ne se contrôlait pas. Elle perdait toute la maitrise qu’elle avait d’elle-même pour devenir une hystérique prête à tout pour se changer les idées.
Ne me laissez pas ainsi, sombrer dans la folie Je ne suis pas sûre de m’en sortir J’ai peur, si peur, si vous saviez De ce que je pourrais faire si jamais … Non, mieux vaut ne pas y penser
Elle avait changé. Depuis son altercation avec un certain Nemo Nobody. Si la jeune femme était à la base déjà très méfiante, agressive et renfermée, Nemo n’avait fait que la pousser d’avantage dans ses derniers retranchements. Elle s’était fait avoir comme une idiote, autant dire qu’elle était dans une colère monstre. Ce n’était pourtant pas son genre d’accorder sa confiance facilement mais elle avait l’impression que Nemo avait besoin d’elle. Personne n’avait besoin d’elle. Jamais personne n’avait eu besoin d’elle d’ailleurs. Pourquoi sinon sa mère aurait-elle tenté de la noyer alors qu’elle venait tout juste de voir le jour ? Il fallait qu’elle s’y fasse. Elle était devenue un parfait soldat pour la mafia, un parfait bras droit, une femme froide et implacable. Mais eux non plus n’avaient pas besoin d’elle. Si elle venait à désobéir, ils viendraient à l’éliminer et à la remplacer. Des tueuses impitoyable, il n’y en avait sûrement pas qu’une, il n’y avait sûrement pas qu’elle. C’était malheureux à dire mais c’était comme ça. Elle n’était pas la première tueuse que ce monde ait porté, elle ne serait pas la dernière non plus. Jusqu’à présent, la mafia l’avait gardée elle, malgré ses légers problèmes psychologiques, uniquement parce qu’elle était capable d’exécuter les missions sans réfléchir et sans poser de question. Si elle perdait cette unique qualité, on la foutrait dehors sans ménagement. Mais ces derniers jours, son côté sombre avait refait son apparition. Son passager noir comme elle l’appelait. Cette partie d’elle-même qui faisait qu’elle ne tuait plus juste pour les missions mais aussi par plaisir. Nemo avait prétendu qu’elle n’en était capable. Il l’avait surtout faites passer pour une idiote, autant vous dire qu’elle n’avait pas du tout apprécié. Elle ne supportait pas qu’on la traite de la sorte. Elle n’avait rien fait pour mériter cela. Au contraire, elle lui avait tendu une main, elle avait cherché à lui offrir son aide, du mieux qu’elle le pouvait. Et c’était ainsi qu’il l’avait remerciée ? En l’abandonnant dans cette ruelle sombre, tordue par la douleur ? Il ne méritait pas qu’on l’aide. Il ne méritait pas qu’on fasse attention à lui. Il méritait juste qu’on lui crache dessus. Pourtant, il avait su appuyer sur une corde sensible puisqu’il lui avait fait totalement perdre la tête ces derniers jours. Elle était plus en colère qu’elle n’aurait sans doute dut. C’était idiot bien sûre, parce que ça ne changeait rien. Cependant, elle avait pris une décision. Si Nemo Nobody recroisait son chemin, elle le ferait payer. Oui, si jamais elle le revoyait près d’elle un de ces quatre, elle allait le tuer. Elle s’en faisait la promesse. Il ne méritait rien de mieux, rien d’autre que de mourir dans d’atroces souffrances. Il l’avait provoqué … Il allait maintenant en payer le prix.
Tu n’aurais pas dut me provoquer. Je t’ai accordé une seconde chance Mais tu l’as gâché comme un idiot
Maintenant tu vas devoir en payer le prix Je ne supporterais plus d’être traitée ainsi Je suis une lady, Nobody Ne me traites pas comme toutes les putains que tu fréquente
Elle devait se changer les idées si elle ne voulait pas péter les plombs et faire un carnage. Il n’y avait pas trente-six solutions. C’était ainsi qu’elle s’était rendue dans un bar non loin de son appartement. Car elle savait que c’était le genre d’endroit où elle pourrait se divertir. Il lui suffirait de pas grand-chose. Car elle était douée pour trouver une distraction, quelle qu’elle soit. Elle était une fille plutôt jolie, elle le savait. Il suffisait qu’elle sache comment se mettre en valeur. En l’occurrence, ce soir-là, elle était très en beauté, avec sa robe moulante noire, ses talons aiguilles et son rouge à lèvres flamboyant. Assise sur un tabouret, les jambes croisées, elle s’était bien vite faite abordée par un jeune homme. Plus jeune qu’elle, elle aurait dit. Mais elle s’en fichait comme de la dernière des pluies. Qu’elle importance, de toute façon ? Il n’était pas obligée de savoir qu’elle avait … Quel âge déjà ? Elle avait arrêté de compter. Ce n’était pas ça, le plus important. La jeune femme avait donc laissé le jeune homme lui faire la conversation, bien qu’elle-même ne parle pas beaucoup. Elle préférait rester mystérieuse, voire passer pour une jeune femme naïve. Elle était plutôt bonne actrice. Une jeune femme naïve … Elle … Franchement, qui pouvait bien gober un truc pareil ? Enfin si, quelqu’un semblait visiblement le croire. Mais elle s’en fichait. Ca n’avait pas d’importance parce qu’il serait sa distraction, il serait son moyen de se changer les idées et s’il la mettait en colère, elle l’égorgerait pendant son sommeil. Parce que non, il ne fallait pas provoquer la jeune femme. Mais pour l’instant, le jeune homme se comportait bien avec elle, alors elle n’envisageait pas ce genre d’option. Comme quoi, elle n’était pas capable de ne pas envisager la violence. Quoi qu’elle fasse, c’était toujours le genre de chose qui lui venait en tête. Le meurtre était sa solution quand elle était contrariée. C’était facile. Trop facile. Elle n’était pas capable de faire face aux sentiments qui la dérangeaient. Elle cédait toujours à l’impulsion. Elle n’était pas capable de se contrôler et il y avait de fortes chances qu’un jour ce sois ce qui la conduise à sa perte. Car oui, elle allait perdre. La question ne se posait même pas. Un jour où l’autre, elle finirait par tout perdre et il serait alors trop tard pour faire d’autres choix, trop tard pour revenir en arrière. Tout ça parce que toute sa vie, elle s’était dévouée corps et âme à la mafia. Tout ça parce que toute sa vie, elle s’était dévouée corps et âme à la mafia. Tout ça pour pas grand-chose au final …
- Tu ne veux pas qu’on aille ailleurs, princesse ?
Princesse ? Il était sérieux, là ? Natasha ne put s’empêcher de hausser les sourcils. Princesse. Elle avait eu beaucoup de surnoms dans sa vie, mais jamais celui de princesse. Cela dit, la jeune femme était plus qu’éméchée et ne releva donc pas. Comme quoi, elle avait beau être russe, la vodka ne lui réussissait pas forcément. Elle avait tendance à être un peu écervelée quand tel était le cas. Un peu comme maintenant quoi. Mais c’était une chose que le jeune homme ne semblait pas avoir remarqué. Au contraire, il lui prit la main et l’attira à l’extérieur. C’est bien, au moins il n’y avait pas de malentendu, ils semblaient vouloir la même chose l’un de l’autre.
Emmène-moi chez toi. Fais tout ce que tu veux de moi. Demain je disparaitrais. Et tu ne me reverras jamais.
A peine dans la rue, le jeune homme pressa ses lèvres sur les siennes. L’odeur de l’alcool et du tabac la dégoutait vaguement, mais elle fit tous les efforts du monde pour ignorer ce léger désagrément. Ce n’était pas le moment de tout foutre en l’air. Elle avait passé la soirée à supporter ce goujat, le planter maintenant risquerait d’énerver la demoiselle qui aurait l’impression d’avoir perdu son temps. Chose qu’elle détestait par-dessus tout. Quoi qu’on ait tous compris que de toute façon, il y a beaucoup de choses que la demoiselle déteste, n’est-ce pas ? A se demander plutôt qu’est-ce qu’elle ne déteste pas. Mais bon, ce n’est pas le sujet. Je disais donc, à peine dans la rue, les lèvres du jeune homme se posèrent sur les siennes, avant de déborder sur la chaire de son cou. C’est au même moment qu’ils entendirent un coup de feu, non loin de là. A première vue, ça ne perturba pas la jeune femme plus que ça puisqu’elle était habituée à ce genre de bruit. Mais le jeune homme avait qui elle était n’était visiblement pas de cet avis.
- On devrait aller voir.
Non. Non elle n’avait aucune envie d’aller voir. Mais alors vraiment aucune. Mais déjà le jeune homme se détachait d’elle pour retrouver l’origine du bruit. Grognant, la jeune femme le suivit. Ils ne tardèrent pas à retrouver l’endroit d’où le coup de feu avait été tiré. Natasha haussa les épaules et prit un air détaché. Elle s’ennuyait maintenant. Elle s’en fichait de savoir si le type était blessé, s’il avait survécu ou s’il souffrait le martyre. La seule chose qu’elle avait voulu, c’était s’amuser et maintenant c’était plutôt mal barré. Mais elle changea rapidement d’avis en découvrant la personne qui était blessée. Tiens, tiens, le coup du destin. Pour le coup, la jeune femme ne put s’empêcher de sourire, consciente qu’elle n’aurait pas pu rêver meilleur spectacle.
- On devrait appeler la police ? Une ambulance ? - Rentre chez toi, je m’en occupe. - Nan attends je vais … - J’te dis de rentrer chez toi. Dégage !
Encore une chose qu’elle détestait chez les hommes. Leur entêtement. Franchement, que croyait-il ? Qu’elle avait besoin de lui ? Elle n’avait besoin de personne et encore moins d’un homme. Mais ça … Elle fronça les sourcils, sans remarquer si oui ou non le jeune homme était parti. Elle s’approchait de l’endroit où un certain Nemo était en train de tituber et de se vider de son sang. Et il n’était pas question qu’elle ne le laisse mourir. Gentillesse ? Oh non, croyez-moi, elle a une idée derrière la tête …
Je ne me souviens pas ... Laissez-moi ...
Plutôt que de l’aider, la jeune femme se contenta de le dévisager en silence. Il l’avait heurté, mais elle n’avait pas réagis. Elle semblait totalement fascinée par la souffrance du mafieux. Elle avait souvent entendu parler de ça. Du fait que quand on avait vraiment mal, on avait tendance à totalement délirer. Oui, elle en avait entendu parler, mais elle ne l’avait jamais vécu. Et là, elle était face à quelqu’un qui souffrait vraiment. Et plutôt que de lui venir en aide, elle se contentait d’admirer sa lente agonie. Etait-ce de la méchanceté ? Pas forcément. Son cerveau c’était tout simplement mis en grève et la jeune femme semblait incapable de réagir et de bouger. Ce qui était plutôt dommage pour Nobody qui continuait d’agoniser.
- C’est douloureux, n’est-ce pas ?
Souffre. Tu ne mérites que ça. Oui souffre. Tu l’as bien cherché.
Pourquoi devrais-je t’aider ? Pourquoi même vouloir t’achever ? Tu ne le mérites pas, Nemo. Tu mérites de crever là, comme un chien.
Je ... Je ne me souviens pas ... Pourquoi ? ... Je ne suis pas Adam ... Je ne sais plus ... Je ne sais pas, laissez-moi ...
Alors qu’il agrippait ses cheveux, le cerveau de la jeune femme sembla enfin se remettre en marche. Elle eut d’abord un mouvement de recul, mais elle finit par rattraper le jeune homme avant qu’il ne lui tombe littéralement dessus. Le retenant comme elle pouvait – parce qu’il n’était pas tout léger voyez-vous – elle réfléchit à comment agir maintenant. Mais rien ne lui venait en tête. A part …
- J’vais t’emmener à l’hôpital. Et je t’interdis de clamser en chemin, tu m’entends ? Il n’est pas question que tu meurs de la main de quelqu’un d’autre que moi !
Voilà, l’idée qu’elle avait en tête. Une fois encore, on en revenait à ça. Elle était très en colère contre lui. Terriblement en colère. Et elle avait juré de le tuer. Il était hors de question que quelqu’un le fasse à sa place. Non, elle ne laisserait pas faire une telle chose. Qu’il meurt ne la dérangeait pas en soit, il méritait qu’on le remette à sa place. Mais pas maintenant. Pas de la main de quelqu’un d’autre. Pas avant qu’elle ne l’ait fait affreusement souffrir auparavant. Et pour cette raison, la jeune femme ne trouva rien de mieux que de le conduire à l’hôpital.
* **
Il n’avait pas opposé de résistance. Du moins elle ne lui avait pas trop laissé le choix. Et elle l’avait trainé à l’hôpital où il avait été pris en charge. Pendant qu’il se faisait soigner, elle tournait en bourrique. La police était bien sûre intervenue. Elle leur avait simplement raconté qu’elle l’avait trouvé comme ça dans la rue. Sans préciser qu’elle le connaissait. Ils n’avaient pas besoin de savoir de toute façon. Et puis elle avait attendu. Attendu qu’on le ramène dans sa chambre d’abord ce qui avait pris des heures. Elle aurait pu partir, certes, mais ça gâcherait son plaisir. Elle voulait qu’il sache qu’il lui était redevable. Elle voulait qu’il sache qu’il était toujours envie grâce à elle. Et voilà pourquoi elle attendait dans sa chambre d’hôpital, regardant par la fenêtre. Elle attendait qu’il se réveille, qu’il la questionne. Ensuite, elle s’éclipserait et le laisserait se débrouiller avec les flics. Ensuite, elle attendrait qu’il sorte de là pour le retrouver et lui faire payer tout ce qu’il avait à payer : ses affronts, sa vie, aussi … Oh oui, il allait payer. Elle le jurait.
Réveil-toi mon grand. Nous avons des comptes à régler. Il est temps, maintenant. De venir m’affronter.
Je te hais. Si tu savais …
Misérable petite vermine ♥
Dernière édition par Natasha T. Moscovitch le Ven 16 Nov - 13:59, édité 2 fois
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Sujet: Re: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo Dim 14 Oct - 13:06
No matter how many deaths
Il tombait dans le néant qui se dressait devant lui... Est-ce qu'il avait mal ? Non... Il ne sentait rien, la douleur était -elle qu'il n'avait plus rien sentit depuis la morsure, juste la tête qui tournait, juste l'incapacité de bouger davantage, la douleur 'avait paralysé et il n'avait plus rien sentit, c'était comme si son corps avait voulu le protéger d'un mal qui aurait pu le détruire psychologiquement, mais ne l'était-il pas déjà ? N'était-il pas déjà en plein délire ? Il oubliait tout, il effaçait tout, ses douleurs, ses plaisirs, ses envies, il redevenait ce disque vierge, il sentait qu'il n'existait pas, qu'il était seul au monde, livré à lui-même. Mais il y avait cette présence près de lui, une voix lointaine qu'il n'entendait pas vraiment, est-ce qu'elle disait quelque chose ? Est-ce qu'elle s'adressait à lui ? Il ne savait pas, il n'entendait pas, il était ailleurs, spectateur de ce qu'on lui faisait, il sentait que son corps était tiré puis chargé dans une voiture, son sang coulait à flot hors de sa plaie, la balle logée confortablement dans sa chair semblait continuer à faire ses ravages, mais il ne s'en rendait pas compte, savait-il seulement qu'il saignait ? Comprenait-il qu'il était blessé ? Non, il était dans le néant... Adam gardait les yeux ouverts, il essayait d'entendre ce qu'on lui disait, il essayait de reste éveiller, de comprendre, de voir ce qu'il se passait autour de lui, mais il ne voyait que des formes floues, des lumières puissantes qui venaient lui bruler les pupilles, il plissait les yeux, il était trop fatigué, il semblait cherchait quelqu'un, il avait besoin de la retrouver, là, maintenant... Où était cette femme qui l'appelait Adam et qui lui disait que tout irait bien ? Où était-elle passée ? Il avait besoin de la voir, il avait besoin de comprendre, mais elle n'était pas là et il lui en voulait de son absence...
Une grande lumière le fit grogner et il donnait encore un coup dans le vent, il entendait beaucoup de voix, il ne comprenait rien, son corps était lourd, il sentait qu'on le soulevait, c'était froid... Horriblement froid... Alors, s'échappait encore de ses lèvres « F... Fr... Froid... » Il semblait que personne ne l'entendait, il entendait du bruit, énormément de bruit, il avait fini par ouvrir à nouveau les yeux en grand, on lui posait un masque sur les voies respiratoires pour lui envoyer dans les poumons du gaz hallucinogène pour qu'il sente moins la douleur, mais il ne sentait rien... Transféré au bloc opératoire, ce fut sans anesthésie qu'on lui retirait la balle, mais l'hémorragie qui en suivait fut catastrophique, il se vidait de son sang sur la table d'opération, on lui injectait dans les veines du sang donneur universel tandis qu'on tentait tant bien que mal à arrêter l'afflux du sang, et lui, il était resté éveillé. Il regardait devant lui sans rien voir, on disait qu'il dormait les yeux ouverts, non... Il la cherchait encore... Mais elle n'était toujours pas là, est-ce que tout irait vraiment bien ? Il voulait la croire. Puis finalement à force de se vider de son sang, il avait fini par perdre connaissance au milieu de cette pagaille sans nom... Etait-ce ça la fin ? Il ne se rendait même pas compte que c'était fini, Nemo avait rêvé de douleur et Adam partait en douceur... C'était si paisible, mais la mort ne voulait pas de lui encore une fois et on l'avait sauvé.
L'obscurité la plus totale, un silence reposant, aucune sensation... Puis doucement le silence se brisait par les « bips » d'un moniteur qui indiquait que son coeur fonctionné assez bien pour qu'il survive, on l'avait laissé seul dans sa chambre, car son pronostic vital n'était plus engagé, on s'interrogeait sur ce Nemo Nobody qui semblait n'exister nulle part... Etait-ce un clandestin ? Non, c'était bien pire... Mais Adam était à mille lieues de ses interrogations à son sujet... Il entendait ce bruit lointain puis plus proche, son absence de sensation s'effaçait doucement et laissait place à une douleur diffuse, il laissait échapper un grognement quasi inaudible en tournant légèrement la tête. L'obscurité aussi s'éclairait, malgré que ses paupières soient closes il voyait qu'autour de lui, il y avait de la lumière. Il tournait la tête dans l'autre sens, puis encore dans l'autre comme s'il n'arrivait pas à se réveiller, comme s'il était en plein cauchemar... Puis doucement il soulevait enfin ses paupières d'à peine quelques millimètres, il voyait que son corps était couvert d'un drap blanc ; il refermait les yeux. Il tournait la tête encore une fois, puis deux ; il soulevait à nouveau les paupières de quelques millimètres pour apercevoir la même chose, il répétait l'opération deux fois avant de refermer les yeux quelques secondes sans bouger. Enfin, il ouvrait à moitié les yeux, il apercevait le bout de son lit, la lumière le piquait et il laissait ses paupières retomber pour les ouvrir à nouveau en tournant la tête, il apercevait la porte et une armoire blanche de façon très floue et il fermait encore les yeux. Il tournait la tête vers Natasha et les ouvrait à nouveau, il voyait la chaise, deux jambes, il remontait avec difficulté son regard pour observer la femme, il arrivait à ses hanches, mais la lumière vers le haut lui faisait trop de mal et il laissait ses paupières couvrir ses pupilles en demandant d'une voix faible avec une once d’espoir inexplicable dans le ton de sa voix habituellement brisé et sans émotion. « C’est toi ? »
Oui, Adam cherchait encore cette femme agonisante qui était là, à coté de lui au moment où tout avait commencé, il cherchait sa mère sans le savoir, c'était cette femme qui lui avait souri alors qu'elle convulsait, il ne voulait qu'elle, il voulait qu'elle lui explique... Mais elle était morte et cela, il y a maintenant vingt-deux ans... Pas de réponse... Adam fit l'effort d'ouvrir encore les yeux, il les relevait et découvrait une femme de façon assez flou, mais il comprit assez vite que ce n'était pas elle, la femme en question était blonde et celle-ci... Brune... Oui, la déception pouvait se lire dans son regard, ainsi qu'une certaine inquiétude qui traduisait son incompréhension. Il fermait encore les yeux, prenait son souffle, quand tout à coup une question lui traversait l'esprit : Qui était cette femme assise à coté de son lit ? Ce fut alors le commencement d'une bousculade de question dans la tête d'Adam...
Comment je m'appelle ? Où je suis ? Où est la femme ? Où sont passés les soldats ? Et les gens des voitures noires ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Qu'est-ce que je faisais dans cette maison avec ces gens ? Pourquoi sont-ils tous morts ? Quel âge ai-je ? Dans quel pays suis-je ? Pourquoi suis-je dans un lit ? Pourquoi j'ai mal ? Est-ce que j'ai une famille ? Suis-je fou ? Comment suis-je arrivé du jardin jusqu'ici ?
Tant de questions, mais rien ne sortait de sa bouche, il semblait endormi à nouveau, mais il se réveillait doucement... Perdu. Il se sentait complètement perdu et il ne cessait de se rattacher à cette femme qui était à coté de lui, qui avait prit sa main... Sa main... Ses mains ? Il ouvrait à nouveau les yeux et conduisait sa main droite devant ses yeux azurs, il semblait planer dans l'incompréhension la plus totale... Il fixait sa main, où était passé le sang qui en était recouvert ? Adam tentait alors se redresser, mais une douleur le surpris au niveau des cotes à gauche, il posait sa main sur celle-ci. Il bougeait ses orteils dans un réflexe, il plissait les yeux pour regarder ses jambes... Quoi ? Que c'était-il passé ? Il regardait à nouveau sa main, une main d'homme... Grande... Forte. Il soulevait son drap, il regardait comme il pouvait son torse bandée, d'où venait ses muscles ? Comment ? Pourquoi cette femme ne disait rien à coté ? Elle le fixait comme s'il était fou, à vrai dire, il avait tout sauf un comportement normal à cet instant... Il reposait sa main dans le lit, ses yeux se posaient sur la saignée du bras gauche où était planté un cathéter qui lui injectait du glucose pour lui redonner des forces, il avait peur, il se sentait au milieu de nulle part sans savoir quoi faire, comment agir, quoi dire, quoi penser...
Ses yeux bleus se posaient à nouveau sur l'inconnu qui le fixait, elle attendait qu'il disse quelque chose ou quoi ? Il ne comprenait pas, il ne savait pas quoi faire... Alors, il posait cette question qu'il ne cessait de se poser depuis la « découverte » de son corps, une question qui semblait laisser perplexe la femme à ses cotés « Combien... Combien d'années ai-je dormi ? » Nobody était connu pour être un homme imprévisible, de surprise, mais Adam... Personne ne le connaissait... Et celui-ci pourtant était bel et bien là... Le choc provoqué par la perte de sang et l'hypothermie avait fait qu'il avait temporairement perdu la mémoire, un phénomène particulièrement courant en cas de traumatisme. La mémoire pouvait revenir dans les minutes qui suivront, les heures, les jours, les semaines, les mois... Années... Nemo avait tout perdu, il était remonté à la date de son précédent traumatisme : sa naissance. Enfin naissance... Le premier jour de sa vie qu’il n’avait pas oublié... Ou plutôt l'exécution de sa famille par l'armée russe et son sauvetage par la mafia, bien que ce passage de la mafia s'arrêtait pour lui à des fourgons noirs qui arrivaient dans la cour... Non, il ne se souvenait de rien... D'où cette question qui pouvait paraitre folle... Mais pour lui, il s'était endormie en tant qu'enfant de douze ans, et aujourd'hui, il se réveillait avec un corps d'homme... C'était à n'y rien comprendre n'est-ce pas ? Combien d'année s'était écoulées depuis tout ce temps ? Il était terrifié de la réponse, car s'il avait dormi trop longtemps, la femme en question ne serait probablement plus là, elle serait probablement partit ailleurs non ? Il était prit d'un angoisse qu'il avait du mal à dissimuler, il ne voulait pas vivre sans la revoir, il n'y avait rien d'autre qui importait pour lui. Adam faisait-il un caprice ? Non, elle était la seule personne qui selon lui avait une signification dans sa vie, sa vie semblait se résumer à son visage, à sa souffrance, à ses mots. N'était-ce pas suffisant comme motivation pour désirer la revoir plus que tout au monde ?
Devant l'incompréhension de la jeune femme, il se demandait alors en quelle langue il parlait... En russe bien évidement, mais dans quel pays était-il ? Il était complètement perdu, enfant égaré qui semble cherché à trouver un repère quelque part dans ce monde, il détournait son regard balayait a pièce aux formes flous, un hôpital... Il venait de comprendre... Cette douleur... Oui, ce soldat... Ce soldat au fusil pointé sur sa boite crânienne après avoir vu que l'enfant avait survécu, Adam avait fixé ce soldat droit dans les yeux tenant dans sa petite main la douce main glacée de sa mère qui était déjà morte, mais ça, il ne l'avait pas vu... Des liens se faisaient dans la tête d'Adam : Fusil, soldat, hôpital, douleur... Le soldat lui avait tiré dessus, mais il lui avait tiré là, dans les cotes, le soldat c'était lui... Adam avait compris ! Oui, il avait tout fauX, il se montait des films, il essayait de trouver des repères et il s'égarait dans un monde totalement faux, car le soldat n'eut jamais le temps de lui tirer dessus car il fut abattu comme tous les autres de l'armée rouge par la mafia, mais comment aurait-il pu le savoir ? Il avait tout oublié... « Les... Les soldats... C’est eux... Ils sont là... Il faut la retrouver ! Où est-elle ?! Je dois la voir ! Elle... » Il s'arrêtait là de parler, dans son agitation il avait sentit son coeur s'emballer et sa blessure le tirer, si bien qu'une goute de sang venait apparaitre sur le drap blanc, mais il continuait à essayer de se redresser, à scruter la chambre comme s'il pensait qu'elle était là, quelque part... Qu'il avait mal, mais ça n'était rien à ses yeux à coté de la pagaille qu'il y avait dans sa tête, le revoilà face à sa réalité : il n'était personne et exprimait sa détresse dans des actes violents.
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Sujet: Re: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo Ven 16 Nov - 16:15
No matter how many deaths that i'll die
La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.
La jeune femme attendait patiemment le moindre signe de vie chez Nemo Nobody. Regardant par la fenêtre, elle attendait que le temps passe, avec une certaine patience qui n’était pas donnée à tout le monde. C’était assez surprenant de voir autant de patience chez une personne telle que Natasha. Elle qui était d’habitude du genre à se mettre terriblement en colère, elle qui était une tueuse impitoyable, la voilà qui patientait tranquillement, sans le moindre stress émanant d’elle, en regardant les passants sur le trottoir de la rue d’en face. Depuis que Nemo était arrivé à l’hôpital, un certain nombre d’heures c’était écoulées et la vie avait reprise à l’extérieur. Les gens se rendaient au travail, ramenaient les enfants à la maison, totalement indifférents au drame qui avait eu lieu cette nuit. Pourtant bien ils liraient le journal ou regarderait la télévision et apprendrait la mort de cette fille, sauvagement assassinée dans la rue en pleine nuit. Ils apprendraient peut-être aussi qu’un autre homme avait été blessé et emmené d’urgence à l’hôpital. Tout dépendait de ce qui sortirait de l’hôpital. Quoi qu’il en soit, bientôt les gens se rendraient compte que contrairement à ceux qu’ils avaient pu croire, Gotham n’était pas redevenue une ville tranquille. Et depuis qu’une bonne partie de la mafia russe avait débarqué sur ces terres, les choses ne faisaient qu’empirer.
Mais c’est là notre nature et nous ne pouvons la contrôler. Vous justifiez vous d’aimer, de vivre et de respirer ? Non, bien sûre qu’on ne vous demande pas une telle chose. Alors ne nous demandaient pas d’arrêter de tuer. Après tout pour beaucoup d’entre nous, c’est la seule chose que l’on sache faire.
L’espace d’un instant, Natasha se demanda si elle ne ferait pas mieux de s’en aller. Après tout, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Nemo n’était pas son ami. Enfin du moins, elle ne le pensait pas. Quoi que … elle ne l’avait pas tué, ce qui en soit relevé de l’exploit. Elle qui avait eu la possibilité de l’achever et de le faire souffrir la nuit dernière, elle n’en avait rien fait, elle l’avait vivre. Pire, elle l’avait amené ici pour qu’il soit soigné. Mais que lui arrivait-il, bon Dieu ? Son humanité était-elle en train de se réveiller ? Si tel était le cas, elle protesterait. Non, elle n’en voulait pas. Elle ne voulait pas ressentir. Dans toute sa vie, elle n’avait jamais rien ressentie. Peut-être parce que la gestion des sentiments avait été altéré par l’endommagement de son cerveau. Quoi qu’il en soit, le fait de ne rien sentir, de ne pas s’attacher aux gens, lui avait toujours parut être une bonne solution. Ça lui avait même toujours réussi. Sans doute ne serait-elle pas la personne qu’elle est actuellement sans ça. Que serait-elle devenue, orpheline, abandonnée, malmenée, si elle c’était laissée aller à des sentiments ? C’était idiot. Totalement idiot. Elle n’avait pas besoin de sentiments pour lui dire quoi faire. Non, elle n’en avait vraiment pas besoin. Elle marchait à l’instinct et c’était bien suffisant.
C’est toi ?
La question la fit soudain sursautée. Nom de Dieu, il lui avait fait peur. Mais quel idiot ! Depuis quand était-il réveiller ? Elle n’avait rien remarqué, trop occupée par ses sombres pensées. Pourtant, voilà que Nemo Nobody reprenait connaissance et qu’il lui demandait si elle était-elle. Ben voyons. Il devait être sacrément sonné, l’idiot. Quoi qu’il en soit, si la jeune femme délaissa sa fenêtre, elle ne lui répondit pas, jugeant qu’il n’y avait rien à répondre à cela, que ça n’en valait pas la peine. Vraiment pas. Elle se contenta d’émettre un léger grognement, manifestant son mécontentement suite au choc qu’il venait de lui faire subir, et s’assit sur une chaise près du lit du jeune malade, sans trop s’en approcher pour autant. La demoiselle croisa les jambes et attendit que son protégé d’une nuit – Dieu, mais pourquoi n’avait-elle pas profité de sa faiblesse pour le tuer ? – se réveil correctement, avant de lui exposer la situation. En attendant elle le dévisageait alors qu’il semblait dans un état second, scrutant les moindres détails autour de lui.
Combien... Combien d'années ai-je dormi ?
Natasha le dévisageait avec l’air de celle qui ne comprend pas un mot de ce qu’il disait. En fait, ce n’était pas un air, puisqu’elle ne comprenait réellement pas dans quel délire le jeune homme semblait partit. Avait-il totalement perdu les pédales, après son accident ? Peut-être bien. Quoi que … Elle n’avait jamais prétendu que Nemo Nobody était saint d’esprit donc c’était compliqué pour lui de dire qu’il avait perdu les pédales. Mais les faits étaient là, il avait l’air de descendre d’une autre planète et la jeune femme ne savait pas trop comment réagir face à cela. Alors, comme à son habitude, elle garda le silence. Qu’il reste dans son délire s’il le voulait, elle avait suffisamment à faire avec les siens.
Les ... Les soldats ... C’est eux ... Ils sont là ... Il faut la retrouver ! Où est-elle ?! Je dois la voir ! Elle ...
- Ça suffit ! Tais-toi !
Voilà qu’elle craquait. Les longues heures d’attente avaient usé sa patience, mais elle n’avait surtout aucune envie d’entendre Nemo pleurnicher. Il voulait jouer au pauvre homme malheureux ? Ça ne prendrait pas avec elle. Elle savait qui il était, elle savait ce qu’il avait fait. Elle savait plus sur lui qu’il n’imaginait sans doute. Car oui, Natasha c’était renseigné sur le passé de Nemo Nobody, quand elle avait été en colère contre lui – enfin, l’une des nombreuses fois où elle avait été en colère contre lui. Quoi qu’il en soit, elle savait exactement qui il était et son numéro de brebis égarée ne prenait pas sur elle.
- Garde ça pour les flics, ton numéro ne marche pas sur moi, Nemo. Je sais parfaitement qui tu es. Tu es un assassin, un tueur sans pitié et en plus, tu aimes ça. Ne vas pas essayer de me faire croire que tu n’es pas ce type-là, Nemo Nobody, je sais très bien qui tu es, et tu le sais aussi. Ne joue pas à ça avec moi !
Il suffit, de me prendre pour une idiote. Crois-tu que ça marchera encore longtemps ? Je ne suis pas aussi stupide, mon ami. Alors arrêtes de te jouer de moi.
Ou je t’étouffe avec ton coussin
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Sujet: Re: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo Sam 17 Nov - 20:05
No matter how many deaths
Adam s'agitait, il ne comprenait pas... Et cette femme qui restait là à le regarder, il avait tellement peur, non... Il se sentait juste perdu et inquiet... Inquiet de savoir où était passé cette femme, elle aussi devait avoir vieillie... Il aurait voulu savoir où elle était, comment elle était avec toutes ses années, mais surtout savoir comment elle allait... Il espérait qu'on était venu la guérir comme on l'avait guéris, il ne se souvenait pas que le soldat lui eut tiré dessus, mais tout semblait clair dans sa tête, il s'accrochait tant bien que mal à sa petite logique... Comment aurait-il pu savoir qu'on l'appelait Nemo Nobody, et comment aurait-il pu devenir le monstre qu'il était devenu. Il fixait cette femme qui le regardait avec un tel détachement, comme si... Comme s'il était seul au monde, comme s'il était une chose, une espèce d'animal que l'on regarde de haut... Pourquoi ? Qu'avait-il fait ? Ou que n'avait-il pas fait ? Il espérait que ça n'était pas trop grave, que cette femme ne lui voudrait pas de mal... Adam aurait voulu comprendre, il aurait voulu qu'on lui dît que tout allé bien, ou juste qu'on lui adresse un sourire. Rien qu'un sourire. Un simple sourire, comme lui avait fait cette femme... Alors, il se souvenait enfin, il voulait la retrouver, remuer tant bien que mal, tentant de se relever (déjà de s'asseoir), pour juste s'échapper... Mais la douleur était imposante, trop imposante. Il sentait que sa peau allait se déchirer d'un moment à l'autre, il avait l'horrible sensation qu'il finirait par se noyer dans son propre sang, qu'on était en train d'essayer de le tirer en arrière, il se sentait si mal, si douloureux. Mais il n'abandonnait pas, il devait la retrouver. Soudain la voix de la jeune femme à coté de lui, il l'avait presque cru muette s'éleva en lui donnant l'ordre de se taire. Il s'arrêtait alors brusquement, il était assez essoufflé, son coeur battait avec force contre son abdomen, il tournait la tête vers la jeune femme, lui jetant un regard inquiet et... Timide...
Elle lui avait donné l'ordre de se taire, et Adam se fit docile. Probablement que Nemo aurait riposté, mais Adam lui n'était pas cette âme rebelle. S'il l'avait été, Adrian aurait eut beaucoup de mal à le dresser. Oui, Adam n'était pas la tête de mule de Nemo, c'était quelqu'un de perdu, quelqu'un d'oublié... Il ne savait même pas lui-même s'il était quelqu'un de bien ou non, il ne savait pas. Ses iris bleus ne la quittaient pas, elle semblait agacée et il ne comprenait pas ce qu'il avait fait de mal. Non c'était pire, elle était en colère. Il restait immobile, et silencieux. Il obéissait, attendant qu'elle l'invite à nouveau à parler. Mais ce qu'elle lui disait le laissait perplexe... Les flics ? Pourquoi ? Quel numéro ? Nemo ? Ah ! Elle savait qui il était ! Voila une bonne nouvelle ! Alors... Il était un assassin, un tueur sans pitié.... Parfait. Une seconde... Il était quoi ? ! Adam écarquillait les yeux à ses propos, mais elle en rajoutait une couche « et tu aimes ça », faux ! Il n'avait jamais tué personne... Jamais ! Nemo Nobody ? Qui était cet homme ? Il avait l'air... Complètement fou, complètement... Adam avait peur. Qui était-il ? Il ne savait pas... Elle voulait qu'il affirme ce qu'elle disait, mais il ne le pouvait pas, et surtout il ne le voulait pas ! Il ne voulait pas être un assassin !
Les yeux écarquillés, il faisait la jeune femme, il saisissait la couverture de sa main tremblante pour se couvrir jusqu'au cou, il repliait malgré la douleur ses jambes pour se ré-hausser dans une grimace, il ne la quittait cependant pas des yeux, il palpait le lit avec sa main, il tentait de faire cela aussi discrètement que possible... Il trouvait enfin un boitier et appuyait sur le bouton rouge qui s'y trouvait. La sonnette... Il ne savait pas vraiment ce que c'était, il prenait ça pour un téléphone ou n'importe quoi d'autre, il se sentait un particulièrement confus, il portait le boitier vers lui pour lui dire comme s'il y avait quelqu'un au bout du fil... « Venez m'aider... Il y a une femme dans ma chambre... Elle... Faites-vite ! » Il voyait la jeune femme se pencher vers lui, excédé pour lui prendre la sonnette, il la serrait contre lui en la fixant, se repliant comme il le pouvait, mais il avait mal... Adam se mit à tousser, il fermait les yeux car il ne voulait plus voir cette femme, il ne voulait plus l'entendre aussi, mais fermer ses oreilles est physiquement impossible. Il la laissait lui prendre le boitier sans chercher à se défendre davantage. Il ne voulait pas la voir, il n'aimait pas sa brutalité, elle lui voulait du mal il en était sur... Elle éteignait la sonnette, elle voulait le prendre en otage ! Elle allait le tuer, il le savait. Mais ce n'était pas ce qui l'effrayait le plus. C'était ce qu'elle lui disait qui lui faisait peur à ce point, cette histoire de tueur, de Nemo Nobody... Il lui tournait le dos comme une bête blessée, il ne voulait pas la regarder. Cette histoire lui faisait peur...
« Faites quelque chose ! Venez m'aider... Elle se trompe... Je m'appelle Adam. Elle m'appelait comme ça, c'est mon nom. Je n'ai tué personne... » continuait-il à appeler au vide, du sang remontait dans sa perfusion à cause de son agitation, il avait mal, mais il était juste terrifié. Cette femme venait de lui dire qui il était, et cette identité ne lui plaisait pas, c'était trop brutal, c'était trop horrible... Il n'avait pas envie d'être cette personne là, il ne voulait pas la croire, il ne voulait même pas l'écouter. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui disait ça, il ne comprenait pas ce qu'elle lui voulait. Cherchait-elle à se moquer de lui ? Il ne savait pas, il ne savait plus ! Adam ne voulait pas ouvrir les yeux, il ne voulait pas voir cette femme, cette figure menaçante et en colère. Pourquoi était-elle en colère ? Qu'avait-il fait de mal ? Il avait juste dormit... Quel âge avait-il ? Il aurait voulu le savoir, mais il ne demandait rien, elle était bien trop agressive envers lui... Beaucoup trop... D'ailleurs, quel âge avait-il avant de s'endormir ? Même ça, il ne le savait plus... Cette femme lui voulait du mal, il le sentait... Adam gardait ses magnifiques yeux bleus clos, il ne voulait rien voir, rien entendre de plus, il voulait qu'une infirmière vienne, qu'on fasse partir cette folle... Oui, c'était ça, c'était une folle ! Elle devait être une patiente d'une chambre voisine qui c'était sauvé, ou... Une folle qui le prenait pour quelqu'un d'autre... Oui, c'était ça... Il n'était pas ce qu'elle avait dit de lui, il ne s'appelait pas Nemo Nobody... Pourquoi aurait-il un nom aussi triste ? Il n'était pas personne n'est-ce pas ? « Adam... C'est ce qu'elle disait... C'est tout ce que je me souviens... » soufflait-il plusieurs fois, oui, c'était tout ce dont il se rappelait. Il voyait encore cette femme, il voulait la revoir, qu'elle lui confirme son nom... Qu'elle lui dise qui il était, qui elle était, qui ils étaient... Où était-il ? Il ne se rendait pas même compte qu'il parlait en russe, oui, il était russe non ? Il y avait grandi, il y avait passé toute sa vie....
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Sujet: Re: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo Sam 1 Déc - 17:12
No matter how many deaths that i'll die
La Grande Demoiselle qu’était Natasha Moscovitch était plus que perturbée par la situation actuelle. Il y avait malheureusement de quoi. Comment pouvait-elle alors comprendre que Nemo Nobody et Adam habitaient le même corps sans être la même personne. Même si le cerveau de la Demoiselle avait été en pleine possession de ses capacités, il aurait été difficile de comprendre une telle chose. Alors ne parlons même pas de la difficulté qu’elle avait à comprendre avec les dommages qu’avaient subi son cerveau lors d’une tentative de meurtre sur sa personne quand elle n’était encore qu’une enfant. La pauvre Fille se retrouvait totalement déstabilisée par l’attitude de Nemo. Après tout, elle n’arrivait pas à distinguer en lui deux personnes différentes, bien au contraire. Elle était entrée avec un homme qu’elle haïssait profondément et se retrouvait maintenant face à un Garçon effrayé. Elle n’arrivait pas à saisir le sens de tout ceci et se demandait même si le jeune Nobody ne se payait pas tout simplement sa tête. Cela l’aurait sans doute rassurée car il aurait été largement plus facile pour elle de croire qu’il se moquait d’elle que de chercher à comprendre ce qu’il lui était arrivé. Le fait était là : Natasha connaissait très mal le passé de Nobody, du moins elle n’en savait pas suffisamment pour savoir à quelle partie de sa vie il faisait référence. Déstabilisée, elle devenait de plus en plus frustrée et par conséquent, elle devenait quelque peu agressive. C’était sa façon de réagir, pour se protéger. Montrer les crocs pour être certaine que la situation ne tournerait pas à son désavantage.
Aide-moi à te comprendre Tu m’effraies J’ai tellement peur de toi en cet instant Peur de perdre le contrôle Peur de ce que je pourrais faire Et si tu me manipulais ? Oserais-tu jouer avec moi de la sorte ? Et si tu me mentais Arrête
La Demoiselle tentait de faire appel à sa Raison, bien que son Fort Intérieur, lui hurlait dès a présent de supprimer Nobody pour que son cas soit définitivement réglé. Pensant finalement que son Chef ne serait aucunement ravi d’apprendre quelque histoire de la sorte, elle se ravisa finalement, tentant de chercher une solution plus Convenable. Car des Enfantillages de la sorte ne mèneraient guère nulle part et Nemo Nobody semblait visiblement perdu. Elle était réellement troublée par la situation et décida d’analyser les choses comme elles viendraient, pour voir ce qu’il se passerait alors. Car, s’il disait vrai, ce dont elle foutait Fortement, il y avait fort à croire qu’il avait simplement perdu la mémoire avec le Choc du à son … agression ? Oui, ça ressemblait fort à une agression, bien qu’elle ne voie pas le jeune Homme ne pas se défendre. Encore une chose qui la laissait perplexe. Comme si les morceaux du puzzle refusaient de s’emboiter dans son Esprit pour recréer une image parfaitement claire et rationnelle. Rationnelle ? Ô Douce Ironie. Y avait-il alors encore quoi que ce soit de rationnel chez la Grande Natasha ? Elle qui avait hélas perdu la Raison depuis bien longtemps …
Le fixant à nouveau en silence, Natasha fut ravie de constater qu’elle avait obtenu le Silence qu’elle avait catégoriquement exigé. Qu’il se taise, elle ne pourrait pas réfléchir s’il ne cessait de jacasser avec ses Idioties. Il lui fallait un plan, pour le sortir d’ici. Elle devrait éventuellement envisager de butter un flic ou deux, mais à la limite, ça ne posait pas de Problème à la Demoiselle qui n’en était pas à son coup d’essais et … Elle haussa un sourcil, contemplant le jeune Homme qui semblait … Inquiet ? Jamais la Demoiselle n’aurait cru que Nemo serait un jour effrayé par sa Personne. Certes, elle était pour le moins inquiétante et personne ne voudrait la croiser en colère. Mais elle n’avait jamais fait peur au jeune Homme. Pourtant, sa façon de se conduire démontrait bien qu’il cherchait à se protéger d’elle, comme s’il s’attendait que d’un Instant à l’Autre, elle se jette sur lui pour tenter de l’assassiner. Bien que l’idée ne soit profondément tentante, il n’était pas dans les projets de Natasha de le faire. Pas Aujourd’hui voyez-vous. Pas tant qu’elle n’était pas sûre d’avoir le Contrôle de la situation.
Venez m'aider ... Il y a une femme dans ma chambre ... Elle ... Faites-vite !
Fronçant là ses sourcils parfaitement épilés d’un vif souci, la Demoiselle se rendit soudain compte qu’elle perdait totalement le contrôle de la Situation. Nemo Nobody, parfaitement à l’aise dans son délire – souhaitait-il utiliser son traumatisme pour se venger d’elle ? – avait saisi la commande d’appel pour tenter d’attirer l’Attention dans cette chambre. C’était bien malin ! L’attention, c’était là bien ce qu’elle cherchait à fuir. S’il continuait ainsi, elle allait l’étriper, elle le jurait. Mais pour l’instant, excédée, elle se pencha sur le jeune Homme, tentant de saisir le boitier de malheur pour lui retirer des mains. Et bien qu’il se recroqueville, elle réussit finalement à s’emparer du trophée, qu’elle garda jalousement dans ses mains comme si elle venait de découvrir le saint-Graal. Passablement agacée et énervée, elle ne manqua pas ensuite de balancer le boitier par terre, afin de l’écraser de tout son poids – c’est-à-dire pas bien lourd – afin de mettre ce foutu boitier définitivement hors d’état de nuire. Et elle allait en faire de même avec le jeune Mafieux s’il s’entêtait ainsi à lui causer des soucis.
Idiot !
Faites quelque chose ! Venez m'aider ... Elle se trompe ... Je m'appelle Adam. Elle m'appelait comme ça, c'est mon nom. Je n'ai tué personne...
Ayant définitivement perdu patience, alors que l’Homme semblait soudain s’être mis à bouder, la Demoiselle tourna les talons pour retourner s’assoir dans le fauteil de la chambre. Elle croisa les jambes et posa ses mains sur ses genoux. Imperturbable, elle ne bougea pas d’un millimètre. Elle ne bougerait plus tant que le jeune Homme n’aurait pas fini sa crise. Elle attendit encore un peu, avant de se dire qu’il était temps qu’elle reprenne la parole. Agacée, Natasha tenta tant bien que mal de garder une voix calme.
« Je ne te veux aucun mal. Mais tu ne sortiras pas d’ici sans mon aide. A toi de voir si tu veux continuer ton petit jeu ou si tu vas te décider à m’écouter ♥ »
Allez, arrêtons ce petit jeu Passons aux choses sérieuses On va devoir partir Mais tu dois guérir Rha … Douce Frustration Et maintenant ? Que dois-je faire ?
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♠ Mon Dossier ♠ ♠ Pseudo: CherryMoofin ♠ Statut RP : Disponible ♠ Inventaire: A. Nemo Nobody
Sujet: Re: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo Mar 4 Déc - 22:41
No matter how many deaths
Une souffrance sans nom, l'artère temporale qui s'agitait dangereusement et qui menaçaient d'exploser. Les yeux qui fuyaient la lumière, qui fuyait ce visage si beau, mais il y avait dans son regard sombre une aura malsaine qui effrayait Adam, il se sentait juste perdu, seul au monde, incompris. Une solitude qui cependant avait l'air familière, tellement familière... Replié sur lui-même malgré la douleur, il se sentait faible, à la merci de la jeune femme, et finalement c'était ce qu'il était. Il restait silencieux, se mordant doucement la lèvre inférieure sentant le poids du regard de la jeune femme sur lui. Ce regard était tout d'abord insupportable puis doucement il s'habituait à celui-ci, là était bien la capacité d'adaptation d'Adam et que Nemo n'avait pas perdu. L'homme restait particulièrement calme, est-ce qu'il attendait quelque chose de cette inconnue ? Non... Il attendait qu'on vienne le cherchait, il avait la sensation que quelqu'un viendrait l'emporter, c'était comme une sensation de déjà vu, comme s'il avait déjà vécu quelque chose, seulement, il ne s'en souvenait pas... Alors il restait particulièrement calme, il attendait qu'on vienne, il savait que cela ne saurait tarder, que cette personne devait déjà être en route. Adam sentait qu'on l'emmènerait quelque part où il serait en sécurité, un endroit où rien ne pourrait lui arriver, ou plutôt que personne ne tenterait de le tuer. Il avait cette douce impression qu'on le cherchait, qu'il n'était pas si seul. Que sa solitude serait passagère, il voulait attendre, il ne voulait plus penser au temps qui passait, il voulait juste attendre... Mais le silence fut brisé par une voix féminine, la voix cassante de cette femme qui tentait de se montrer calme, mais il pouvait sentir dans le fond de sa voix son agacement ; elle était excédée. Mais il ne savait pas pourquoi, il ne comprenait pas ce qu’il avait fait de mal, il préférait rester sur l’idée qu’elle soit complètement folle et qu’elle se trompait de personne. Il avait la conviction de ne pas être ce Nemo dont elle parlait, il s’appelait Adam et il sentait au fond de lui qu’il ne pourrait tuer personne... N’est-ce pas ?
Doucement il ouvrait les yeux pour regarder devant lui, les draps blancs et doux... Il glissait doucement sa main sur ceux-ci pour en savourer cette douceur, les mots de la jeune femme se répétant dans sa tête. Aucun mal... Vraiment ? Pourquoi avait-elle été si agressive dans ce cas ? Pourtant, Adam voulait lui faire confiance. Il tendait doucement le bras et attrapait la barrière entre ses doigts, il se tirait doucement pour se placer à nouveau au milieu du lit, mais ce déplacement ne fut pas sans douleur et fit grimacer le bel homme qu'il était devenu. Il respirait avec difficulté, il relevait doucement son regard vers cette femme qui se tenait là, elle le fixait calmement, ils se fixaient un certain moments, il cherchait une quelconque trace d'agressivité, mais il n'en trouvait pas. Alors, Adam se sentait moins en danger tout à coup, c'était comme s'il avait oublié ce qu'il venait de se produire, c'était là, la capacité d'Adam à tout supporter... Elle semblait perdue elle aussi, elle n'avait pas l'air de vraiment comprendre la situation, et il aimait qu'elle soit perdue tout comme lui, doucement se dessinait un sourire sur les lèvres de l'homme qui ne souriait jamais avec tant de sincérité, un visage qui avait sans cesse porté une multitude de masque souriait à cette parfaite inconnue à laquelle il semblait doucement s'identifier.
Enfin Adam brisait le silence en acceptant la proposition de la demoiselle, il parlait dans un murmure à bout de souffle et de force « D'accord... » Il battait doucement des paupières avant de rouler pour se retrouver vraiment sur le dos et non plus sur le coté, se fut un soulagement sans nom ; probablement pensait-il ne jamais plus pouvoir bouger un centimètre... Mais tant de questions trottaient dans la tête de Matvey qui au risque de contredire la magnifique femme qu'il avait devant les yeux l'interrogeait tout de même. Une voix toujours aussi fragile et essoufflée en laissant mourir le sourire qui ornait faiblement son visage transformé par l'absence de colère, d'assurance. Il avait l'air brisé, douloureux, mais tellement naïf... « Mais... Où est-ce que l'on doit aller ? Et... Où sommes-nous ? Et... » Adam s'arrêtait là, il comprenait qu'il posait déjà bien trop de questions à la jeune femme, et une supplémentaire suffirait à la faire exploser de nouveau, il se fit à nouveau muet, son regard balayait doucement la pièce, il était assez effrayé par les lieux, alors il tendait le bras à travers les barrières pour atteindre l'avant bras de la jeune femme pour qu'elle le regarde dans les yeux, il la fixait longuement silencieux, il semblait captivé par la douceur de la peau de la jeune femme, comme s'il découvrait le monde pour la première fois... Adam reprenait doucement ses esprits, l'air assez fiévreux et lui disait sentant ses paupières particulièrement lourdes « Vous me faites peur... Mais qui que vous soyez, je vous fais confiance. Alors répondez-moi. » Ses muscles se relâchaient et son bras tombait dans le vide restant entre deux barreaux de la barrière, il ne cherchait pas à le ramener vers lui, la lutte contre le sommeil était déjà assez difficile, il mourrait d'envie de s'arracher ses perfusions qui le faisaient souffrir, il aurait voulu se lever et aller chercher cette femme, oui il y avait tellement à savoir, à comprendre... Adam semblait découvrir le monde, son univers... Un retour en arrière, pourtant il semblait tellement différent de l'enfant qu'Adrian avait ramassé. Adam avait grandi, il se sentait grandi, mais il ne se souvenait plus, il ne se sentait plus cet enfant traumatisé, il se sentait un adulte, mais il ne se souvenait plus de rien, une sensation étrange et douloureuse... Il lui semblait que sa vie ne serait jamais que douleur... Une sensation de déjà vécu, il avait cette impression d'avoir déjà parcourut beaucoup d'épreuves, mais il ne se souvenait de rien, c'était comme s'il était resté au stade zéro tout en ayant évolué, c'était tellement terrifiant. Ses iris bleus ne quittaient pas cette jeune femme, elle semblait savoir qui il était, elle avait menti il en était persuadé, mais elle saurait lui dire la vérité le moment venu, il le sentait. Nemo semblait sombrer à son tour dans l'oublie le plus total, un échange de rôle qui ne serait pas sans conséquences à l'avenir.
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Sujet: Re: No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo
No matter how many deaths that I'll die ▬ Natou & Nemo