GWEN STACY

Mirror, mirror

Histoire

Je crois avoir toujours passer ma vue à m'inquiéter, ce soir encore, en regardant par la fenêtre alors que la nuit si sombre me paraît plus sinistre que jamais, mon ventre se tord sous le coup de cette peur infime qui je le sais ne me quitte jamais réellement. Surement aurais-je du apprendre à m'habituer de tout cela : l'absence, le manque d'information, le risque. Chaque sortie dehors me faisait frissonner de part en part et je me mettais silencieusement à prier pour qu'il puisse revenir sain et sauf, que je puisse une fois encore me blottir dans ses bras rassurants, même les disputes finissaient par apparaître comme assez acceptable, tant qu'il était en vie c'était tout ce qui comptait et cela me ravissait. Son sens du devoir en faisait de lui un héros, et même si la ville n'était pas toujours reconnaissante pour les actions passées, pour moi il n'avait rien ni personne au monde qui ne parviendrait un jour à égaler cette homme qu'est mon père.
Aujourd'hui, je ne sais plus pour lequel des deux hommes de ma vie je m'inquiète le plus, tous les deux prennent des risques à leur échelle, ils n'ont pas la même force mais au final ils prennent les mêmes risques. Tout le monde ou presque connait le complexe d'œdipe, ce désir de vouloir que son compagnon de route ressemble à son père ou à sa mère car à nos yeux il n'y aurait qu'une personne comme eux qui pourrait nous faire chavirer. Ma mère n'avait-elle pas épousé un homme dont la carrière semblait prometteuse dans la police ? Qui lui jurait amour, fidélité et protection, recherchant ainsi la sécurité dans leur relation et dans leur foyer ? Il paraît que mon grand-père et lui partageaient certaines caractéristiques, il avait d'ailleurs péri pour l'Amérique lors de la guerre du Vietnam au début des années 1970.

J'avais fini par penser que je n'avais pas suivis le même chemin alors que je l'avais rencontré lui. Peter Paker, orphelin par ses parents, il avait trouvé refuge chez son oncle et sa tante qui je suis certaine l'avais aimé et élevé comme si le petit garçon était leur propre fils. Il était tout l'opposé de l'image que mon père renvoyait, si l'un était d'une droiture qui ne rompait jamais, qui donnait à ses enfants toutes les chances de réussir dans la vie et qui cherchait à obtenir les résultats, s'il allait au devant de tout le monde; l'autre cherchait à se rendre discret, à l'école on ne pouvait pas réellement dire que les gens l'approchaient énormément et d'ailleurs peut-être qu'au final il préférait cette vie de solitaire. Pourtant c'est après une tentative perdue de sauver un élève de la folie Flash et m'approchant de l'attroupement qui s'était formé et que je réussis à claquer le bec du jeune homme populaire en lui rappelant que je lui donnais des cours le soir, ce qui forcément n'était pas à son honneur. Peter m'avait intrigué et petit à petit j'avais ressentis le besoin d'apprendre à le connaître, je n'aurais jamais avoué à haute voix à ce moment-là que j'étais déjà sous son charme. J'ai compris qu'un garçon formidable ce cachait secrètement.

Cette homme a bouleversé ma vie sur tous les points. Après tout qui j'étais réellement avant de le connaître ? Une jeune femme née un matin de juillet 1993, le 16 pour être plus précise. J'avais grandis dans une famille aimante, trois frères autour de moi je n'avais pas le temps de m'ennuyer, même s'il y avait toujours une certaine maîtrise dans notre attitude : la règle était la règle et on ne pouvait pas empêcher le Capitaine de Police George Stacy d'instaurer un régime parfois sévère à la maison et encore plus quand un père poule veut absolument protéger sa petite fille chérie (ce qui relève véritablement de l'enfer dans certaines situations). J'étais assez douée en classe, je travaillais même pour les laboratoires Oscorp, ce qui était un grand honneur et j'aspirais à devenir une scientifique qui pourrait réellement venir en aide aux autres à travers la recherche.
Je ne savais pas que Peter portait un masque, le masque d'un justicier au service de New York, celui que s'arracherait un jour les enfants alors qu'il serait un fantasme pour toute femme en mal d'amour. J'ai échangé un premier baiser avec Spiderman et je dois dire qu'il sait parfaitement embrasser.

Il m'a donné des ailes, il m'a fait connaître l'amour et la peur de perdre l'être qu'on aime. Il m'a suivis jusqu'à Gotham alors que mon père venait de se faire muter dans la ville aux milles dangers, n'est-ce pas une belle preuve d'amour ? Trois ans qu'il partage ma vie, trois ans où je l'ai toujours soutenu dans ses actes malgré le danger que cela implique pour sa vie. Je ne veux pas le perdre même si un jour quelqu'un a dit que « Le Bonheur, c'est d'avoir quelqu'un à perdre. »

Code par Tchoup

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