Enjouée, hystérique, joyeuse, amusante, drôle…Voilà bien des adjectifs qui pourraient la décrire, mais c’est bien plus complexe que cela. La personnalité d’une femme peut-elle réellement se résumer en quelques adjectifs balancés dans les airs comme des cartes sur un tapis de jeu ? Non…Et Harley serait la première à vous le dire…Non…La personnalité d’une personne est beaucoup plus complexe car elle évolue à chaque instant en fonction des rencontres, des situations, des peines et des joies…Des leçons qu’on apprend de la vie et les erreurs qu’on répétera encore et encore.
La folie est l’unique caractéristique encrée en elle comme les marques aux fers rouges fait sur la peau. A jamais présente…Instable et presque incontrôlable, cette jeune femme n’a qu’un seul et unique but dans sa vie : plaire à "Mister J". Cet amour passionnel et destructeur qu’elle lui porte définit là toute la personnalité de cette jeune femme. Il n’y a que lui qu’elle écoute, elle n’agit que pour lui. Elle le hait autant qu’elle l’aime et tout cela rend l’équilibre mental bien bancal.
Ingénieuse, elle ne manque jamais d’imagination. Manipulatrice, elle joue parfaitement bien la comédie. Sensuelle, malgré les cicatrices quelque chose se dégage d’elle et la rendra toujours attirante à sa façon. Surprenante, il est rare que vous vous ennuyiez en sa présence. Fleur bleu, elle croit toujours au grand amour et sait qu’elle la trouvé. Hystérique, lorsqu’elle perd le contrôle, il vaudrait mieux ne pas être à côté. Sensible, les choses la touchent toujours, d’une manière différente des gens normaux mais elle ne reste jamais insensible. Délurée, elle n’aime pas s’ennuyer et est prête à tout pour ne pas l’être. Adorable, enfin…Tout dépend pour qui. Calculatrice, elle est capable de voir si on lui ment ou non, merci aux études de psychologie.

Haute en couleur serait la meilleure des conclusions.

Code par CherryMoofin

Histoire

Il n’y a ni petite fille battue ou violer, ni assassinat, ni meurtre, aucune violence…Il n’y a seulement qu’une enfant grandissant dans une famille au beau milieu des Etats Unis. Un père et une mère aimante, une fille unique. N’allez pas croire qu’être fille unique lui octroyait bon nombre de plaisir, loin de là. Sa famille, aussi aimante pouvait-elle être, n’en restait pas moins stricte. Le chemin de la demoiselle était tout tracé, elle ferait de la médecine, dans le domaine qu’elle souhaite certes mais de la médecine avant tout !
Apprenant à marcher avant l’âge, à parler avant l’âge, à compter, calculer, lire avant l’âge. Manipulée dès la plus jeune enfance pour que le résultat soit tout simplement parfait…L’équilibre parfait d’une jeune femme qui ne sort pas, qui n’allume pas, une jeune femme moderne qui travaillera et gagnera bien sa vie. Voilà la destinée que souhaitait père et mère pour cette demoiselle…Et qu’elle ironie du sort de l’avoir appelé Harleen au final…

Grandissant dans un milieu sans télévision, n’ayant accès à la vie extérieur que de part la radio où mieux encore…Les journaux de papier. S’instruire était primordiale chez les Quinzel. Il n’y a pas de cancre chez les Quinzel, pas de rire, que des débats pompeux, des discussions sur des thèmes vraiment important ! Harleen grandissait dans ce milieu sans difficulté, elle s’épanouissait complètement à vrai dire. Suivant la route qui lui était déjà toute tracée. Elle parcourut les écoles privés, malgré la réticence du père à l’idée de laisser sa fille dans une école, sa mère avait réussi à convaincre celui-ci…Pour l’équilibre de la demoiselle, il valait mieux qu’elle voit du monde malgré tout.

Un monde qui ne lui plaisait pas vraiment à vrai dire. On aurait pu croire qu’avec sa vie étrange, sans télé, sans poupée, elle aurait pu finir comme une bête de foire pour la cruelle innocence enfantine. Mais au final, il s’avérait que la demoiselle était promise à une enfance facile, une vie facile à vrai dire. Les enfants l’aimaient lorsqu’elle était gamine, drôle, amusante, intelligente, sportive, tout lui réussissait. L’adolescence n’en changea rien. Si pour certain il s’agissait de l’âge ingrat, pour Harleen, il ne s’agissait là que d’année de scolarité de plus. Populaire, amusante…C’est ainsi que décrirait la majorité des élèves leur camarade Harleen. Grandissant, encore…

Elle semblait parfaitement heureuse, et c’est avec l’accord de ses parents qu’elle c’était tournée vers la psychologie. Comme sa mère. Les études ne lui faisaient pas peur, passant le plus clair de son temps au milieu des livres, des mémoires, des essais, usant plus de crayons et de feuilles que tous les élèves de sa promotion réunissent. Fierté de ses parents…Elle était élevée au rang de trophée au sein de sa famille. Exhibée. Décrochant un diplôme, c’est dans la criminelle qu’elle se décida de s’orienter après un grand débat avec ses parents qui se conclut par…

« Je ne veux pas faire partie du problème…Mais de la solution… »

Est-ce par amour qu’ils acceptèrent ? Personne ne pourra plus jamais le dire. C’est avec excitation qu’elle quitta le nid à vrai dire pour faire sa vie…Ailleurs. Promettant à ses parents de ne pas faire de bêtise et le pire…C’est qu’elle disait la vérité, un appartement remplit de bouquin, de journaux, d’une radio mais pas de télévision, pas de loisir futile, pareil en tout point à sa vie d’avant. Débutant son métier de psychologue dans un pénitencier de Gotham. Jusqu’à ce que l’horreur débarque dans sa vie…

Elle se leva un matin, marchant jusqu’en bas des escaliers, direction…Le kiosque à journaux, un café à la main. Tellement habituée, qu’on lui préparait son journal avant même qu’elle n’arrive sur les lieux. C’est la première page qui la frappa au visage comme jamais. Un odieux meurtre avait eu lieux à Gotham...Assez Odieux pour qu’ils apparaissent dans les journaux. Mais c'était le nom des victimes qui la frappa:

Ses parents...

Elle se laissait doucement glisser vers le sol…Finissant par s’asseoir sur le trottoir pour avaler la nouvelle.

C’est aux premières heures du lendemain qu’elle se dirigea pour chez elle, la maison de son enfance, dans l’espoir un peu fou peut-être de revoir son père et sa mère. C’est dans une morgue qu’elle les retrouva et dans le cimetière qu’elle du leur dit au revoir. Pas de larme…Pas de pluie…Un enterrement tout ce qu’il y avait de plus simple. Les condoléances habituelles et la vie reprenait…Comme si de rien était..

Au fil des jours, des semaines et des mois, Harleen gravissait les échelons. Sa réussite faisait parler d’elle, assez pour qu’un jour…On lui propose d’avoir des patients bien différente.

Plusieurs mois se sont écoulé avant qu’un nouveau dossier se présente sur son bureau…Un dossier qui changerait entièrement sa vie sans même qu’elle ne puisse s’en rendre compte à l’instant où elle l’ouvrit.

Joker, un homme accusé de meurtre. Elle étudia le dossier consciencieusement, se préparant à cet étrange rencontre malgré tout. C’est avec l’image d’un défit pour sa carrière qu’elle passa la porte de sa cellule…

Elle s’attendait à tout avec lui…
A tout…Sauf à ça…

Aux files des séances, au fil du temps, les paroles de l’homme la marquaient littéralement. Il n’était pas fou non, il était tout simplement incompris. Il était clair pour la jeune femme qu’il y avait quelque chose de particulier oui…D’assez particulier pour qu’elle revienne chaque jour, l’écouter, entendre ce qu’il avait à dire…Le comprendre…Lui ramenant cigarette, chocolat ou tout autre petite chose qui lui était permise « un juste échange » selon lui.

Mais permettez moi de m’absenter, moi, votre humble narrateur pour laisser parler la conscience…La pensée…Le cœur…


Je ne comprends pas pourquoi personne ne veut écouter ce que je leur dit. On m’a engagé en tant que psychologue, on m’a engagé pour m’occuper de ce cas…Déterminé ce qui n’allait pas chez lui et mes conclusions sont clair : Il est saint d’esprit. « Prouvez le moi » me répond-on a chaque fois que j’essaie de faire en sorte de le sortir d’ici…Allez lui parler bon sang ! Et vous tous vous comprendrez et verrez ce que moi je vois.

Un homme seul, qui ne cherche qu’a attiré l’attention dans l’espoir de recevoir un peu d’amour. C’est un enfant, quelqu’un de fragile. Il veut faire rire tout le monde…C’est tout…

Et les rumeurs vont bon train, ils n’hésitent pas à remettre en doute mes capacités en la matière et à penser que moi aussi je suis folle. Pourquoi je continue à venir ? Personne ne veut m’entendre, tous ont décidé d’être sourd, aveugle et muet. Dois-je donc le lobotomiser pour qu’il soit un parfait soldat.

Si c’est le cas, ils devront voir ailleurs. Je ne ferai pas subir une telle chose à un être humain malgré tout ce que cet homme a pu faire pour pouvoir avoir l’attention qu’il mérite. Joker est une victime, rien de plus.

Je n’arrive pas à croire qu’on puisse faire autant de mal à un enfant et vouloir continuer à vouloir faire du mal à cette même personne aujourd’hui. Les paroles de Joker me restent dans l’esprit, ses mots, la dure histoire de sa vie, elle me hante jour et nuit et je m’inquiète pour lui. Devra-t-il resté enfermé sous prétexte que personne ne veut m’écouter ? J’essaie vraiment d’effacer ces mots de ma tête…Mais ils restent, indélébile dans ma mémoire…Et je ne peux pas me permettre de laisser faire les autres. Joker ne mérite pas ça.

Mais je me rends compte que je ne vais plus le voir en tant que médecin. Je vais le voir parce que j’ai envie de le voir, de lui parler…Il me fait rire, il a un humour étrange, sombre c’est vrai, parfois même de très mauvais gout mais il est amusant, tellement amusant. En y repensant, je ne me suis jamais sentie aussi bien qu’avec lui. Je ne sais pas ce que c’est que de s’amuser ou plutôt…Je ne savais pas ce que c’était.

J’ai pris une décision…

Ce soir il sortirait…

« Bonjour Harley »

Je ne peux m’empêcher de me sentir amusée à l’entente de ce surnom…Surnom qu’il m’a offert à cause de mon nom et de mon prénom…Harleen Quinzel…Harley Quinn…Harlequin. Il est tellement drôle.

« Bonjour Joker… »

Dis-je en esquissant un sourire discret, pénétrant dans sa cellule. Mes yeux se posent sur ses menotte, ces vulgaires menottes, similaire à une laisse qu’on met au chien pour ne pas qu’ils aboient. C’est inhumain. Je sais que jamais il ne m’aurait fait du mal.

« Vous allez bien aujourd’hui ? Il fait beau dehors je suppose sinon vous n’auriez pas pris la peine du maquillage j’imagine ? »

Le maquillage oui…Censé me masquer des autres…J’espère qu’il aime…Il a l’air et ça me plait...M'amuse et me faire sourire.

« OH si vous saviez Joker …. Si vous saviez… »
« Bin quoi dite toujours très chère ? Cela fait bientôt un an que que je suis cloitré ici… Et je pense que vous avez passé plus de temps avec moi que votre chien … Donc j’estime que je suis à même de vous comprendre… »

J’inspire profondément, il a raison. Je sais que je ne peux plus faire confiance aux autres…Il n’y a que lui pour vraiment comprendre maintenant.

«J’ai essayé de leur montré par A + B que vous étiez quelqu’un d’unique et que vous étiez parfaitement saint d’esprit. Ils ne veulent cependant rien entendre…. Je ne sais pas quoi faire… Ma tête m’ordonne de partir mais mon cœur veut vous aider…. Je… Je… Je vous… »

Après cette séance, il sera dehors…Je savais quel risque je prenais mais je préférais les pendre délibérément plutôt que d’être coupable d’avoir laissé un innocent, une victime pourrir dans ce trou…Gavé de médicament…
Je m’approche de lui, un pas ou deux et contrairement à mes habitudes, je ne m’installerai pas sur cette chaise.

« Je crois que je suis en train de tombée amoureuse de mon patient… »

Je ne sais pas pourquoi je lui dis, certainement parce qu’au final…Je n’ai pas grand-chose à perdre. Je n’ai jamais rien eu en y repensant.

« C’est fou…N’est ce pas ? »

Les mots sortent tout seul, tout comme ce ricanement que je laisse échappée, me moquant de moi-même. Oui, tout cela est fou…

« Non, non. »

Répondit-il enfin, me regardant droit dans les yeux…

« Tu…Me complète… »

Les larmes me montent aux yeux sans pouvoir réellement comprendre ce qui m’arrive ni même ce que je m’apprête à faire. C’est le moment…Je m’approche de lui, posant mes doigts contre ses poignets …Les menottes, je dois les retirer, il empêche Joker d’être tout simplement lui-même. Un déclic et il est libéré…Je m’en vais, arme à la main, tuant tout ce qui pourrait nous barré la route… C’est comme ça que je l’ai aidé à sortir…

C’est comme ça qu’est née…

Harley Quinn…

Code par CherryMoofin