JACK NAPIER

Mirror, mirror

Histoire

Oh! Tu t’intéresses à mon histoire! Vraiment ? Hmm, quel palpitant passé, tu serais surpris. À croire ce que l’on dit, les enfants ayant eu, hmm, une enfance plutôt difficile sont plus à risque de finir mal ! Regarde-moi par exemple! Enfin, je me suis pas mal débrouiller mais il y a des moments comme ça où ça ne va pas bien du tout ! MAIS PAS DU TOUUUT! Et j’ai des divertissements plutôt particuliers, oh oui. Ça en effraie plusieurs. Oh! Mais ne gâchons pas tout de suite la surprise ! Le clou de la soirée! Commençons par le début, que je te fasse languir de mon histoire. T’ai-je dit que la curiosité est un vilain défaut? Mouahahaha.

Tu vois, je suis né aux États-Unis, il y a environs 42 ans. Mon père était …comment dire? Un ivrogne! Oui, oui, un de ses hommes qui dépensent l’argent dans la boisson et qui adooooooore revenir complètement bourré à la maison. Mais bon, j’avais une mère potentiellement intelligente qui se méfiait souvent de mon paternel saoul. Il arrivait souvent des dispute entre eux, souvent, elle lui claquait la porte au nez et il devait trouver un moyen pour retourner à l’intérieur. Enfin, bourré comme il était ce foutu alcoolo, il le trouvait jamais ce fameux moyen de pouvoir dormir dans son lit tout chaud à côté de ma mère. Nooooon, l’idiot retournait boire. Je n’ai pas de frères, ni de sœurs, donc pour faire bref, je suis un enfant unique. À moins que j’ai des liens de sang avec le petit garçon à côté? Qui sait si mon père ne s’était pas trompé de maison, un soir où il était plus bourré que d’habitude, et qu’il avait violé la pauvre voisine? Tu sais, faut pas chercher très loin d’où j’ai eu mon éducation, si j’en ai eu une ! Avec de tels parents, je vous assure avoir été l’enfant le plus chéri du monde entiiiiiier ! Comment j’exagère? Tu n’aimes pas mon humour ? Il ne faut pas être si sérieux, d’ailleurs, est-ce que tu sais comment j’ai eu mes cicatrices ? C’est mon père qui me les a faites. Si, si. C’est plutôt joli, hein. Un soir où il était encore plus bourré qu’a l’habitude, ma mère a prit un couteau de cuisine pour se défendre et il se trouve que mon cher paternel ne l’ai pas du tout trouvé drôle. Oh non, et tu sais ce qu’il a fait mon papa ? Il l’a retourné contre elle ! Puis il s’est tourné vers moi et m’a dit : Pourquoi es-tu si sérieux? ! Mettons un joli sourire sur ce visage ! Oh mais tu sais, rien n’a été prouvé que je les ai eu comme ça. Peut-être le découvriras-tu plus tard?

Hmm. Tu sais, quand j’étais encore jeune et que j’allais à l’école, tout le monde me connaissait sous le nom de Jack Napier. Oh oui. Pourtant, je n’avais pas beaucoup d’amis, à vrai dire très peu. Mais, ceux que je possédais, je les avais manipulés avec soins. J’avais déjà ce talent à l’époque. C’était presque mes gros cabots. J’arrivais à leur faire des actes assez… étranges, morbides, scandaleux même. Et tu sais quoi? Personne n’arrivait à retracer leur chef de bande, c’est-à-dire moi. Les professeurs avaient beaux s’acharner à les questionner, j’avais habilement, comment dire?, menacer mes gentils amis de ne rien leur balancer. Sinon, ils passeraient un mauvais quart d’heure. Hahaha hihi hoho.

Bref, après ma scolarité, je crois que ça a un peu changé radicalement. En fait, je faisais quelques vols par ci, par là, sans trop attirer l’attention au départ, je m’amusais avec les flics, tu vois. Je restais dans l’ombre, j’attendais quelque chose, mais je ne savais pas quoi exactement. Probablement parce que le quelque chose n’existait pas encore. Tu sais, on se cherche encore et encore. Moi aussi j’ai passé par là! J’ai utilisé simplement des moyens plus… différents que les tiens pour passer au travers. Et un jour, il fallait bien que cela arrive, je suis tombé amoureux. Oh ouiii, ce merveilleux sentiment, tu t’imaginais que je ne pouvais pas aimer moi aussi ? t-t-t, elle était magnifique tu vois, une vraie beauté. Mais elle jouait beaucoup, beaucoup. Mais pas avec n’importe qui, oh nooooon, des requins, des vrais, des durs à cuir. Et le jour où elle s’est endettée à ne plus pouvoir payer, ils lui ont fait la peau, tu comprends, c’était pas joli à voir. Elle était détruite, alors pour la supporter et lui prouver que je me foutais de ses cicatrices, je me suis mis le rasoir dans la bouche et je me suis fait ses cicatrices. ET DEVINE QUOI? Elle ne supporte plus ma gueule !

Oh tu sais, j’ai réglé son cas et j’ai quitté sa vie. Que me restait-il mis à part mon passe-temps favoris et ses cicatrices sur mon visage? Mais rien du tout! Alors j’ai fait ce qui était le plus logique, j’ai fait de mon passe-temps ma principale occupation, ma carrière, ma vie. J’ai volé, j’ai dynamité et j’ai manipulé. Jusqu’à ce que je me trouve une autre obsession. Loin d’être aussi passionnante, hélas! Mais c’était juste ce qui me fallait le temps que je trouve ma vraie destinée. Je me suis mis a arnaquer et menacer les grands mafieux afin qu’ils travaillent pour moi. Ils ont dévalisé des banques en prenant soin de s’entre-tuer pour leur faire croire qu’ils auraient une plus grosse part mais au final c’était moi qui récoltait tout et qui laissait ma jolie carte de visite. Je vous laisse deviner laquelle. Tout cet argent ne me servait a rien, les mafieux non plus, si bien que la quantité que je dépensais et brulait ne m’importait guère, tant que ma célébrité augmentait et que les gens parlaient de moi. En un rien de temps je fus l’un des criminels les plus reconnus et les plus dangereux. Et croyez-moi, c’est là que tout commence…



Gotham faisait beaucoup parler d’elle ces temps-ci, un mystérieux justicier masqué parcourait ses rues à la recherche de la pire vermine. Hmm, c’était une tentation si forte, si vilaine que je ne pus résister, je devais voir par mes propres yeux ce qui s’y passait. Ohh, je n’ai pas regretté, j’ai tout de suite établi mon nom, on me connaissait déjà mais j’ai fait en sorte que la chauve-souris entende parler de moi, ou plutôt reçoive ma carte de visite. Ensuite, j’ai frappé. La même stratégie qu’avant, j’ai déniché de pauvres types qui se sont entretués en m’apportant joyeusement le merveilleux butin d’une banque. Je m’en suis pris a un groupe de mafieux prometteur pour leur expliquer gentiment à quel point ils se feraient avoir s’ils écoutaient le japonais qu’ils voyaient dans leur joli écran. Je leur ai plutôt proposé un marché afin de m’aider à capturer le Batman, après une démonstration, des menaces et un peu de chantage, ils ont finit par accepter et je grimpai en puissance. Je n’avais plus alors qu’un seul nom en tête, qu’une seule obsession, qu’un seul but; confronter Batman. Cette célèbre chauve-souris m’intriguait, ma chère Némésis. Je découvris qu’en menaçant les habitants de Gotham, je réussissais à capter son attention.

Je finis aussi par découvrir une autre pièce intéressante à jouer sur mon échiquier. J’ai vu en Harvey Dent, ce chevalier blanc aux allures fières qui enferme la moitié de la Pègre en un rien de temps, un autre personnage, je pourrais le transformer pour qu’il devienne un fou… noir. Il se cache derrière ce visage pur mais je sais que ce surnom « Double-Face » à un lien avec sa personnalité. Il ne me reste plus que le moyen pour le déclencher. Je les ai donc fait enlever, lui et sa précieuse Rachel Dawes. Je les ai placé aux extrémités de la ville, assez loin du poste de police pour qu’un seul des deux vivres. Alors ce fut facile, lorsque Batman, qui semble avoir un fort béguin pour la jolie Rachel, a décidé de m’interroger où j’avais mis Dent, je lui ai donnée les adresses inversées. Non seulement pour que cela ne déstabilise mais aussi car la mort de Dawes plongera le procureur dans un état de colère incurable et c’est là que son côté obscur surgira et qu’il deviendra mon meilleur atout. Seulement, il ne devait pas se brûler la moitié du visage mais bon, son physique met encore plus l’accent sur son surnom, belle initiative Dent ! Je te félicite, tu y mets déjà du cœur ! Alors que tous les vaillants justiciers de Gotham tentaient désespérément de sauver deux jeunes amoureux, je pus facilement m’enfuir en prenant soin de faire exploser un homme dans le poste de police, question de les tenir encore plus occupé.

Il semblerait qu’il y avait une faille dans mon plan. Pourtant, c’est impossible. Il n’y en a jamais eu, ou s’il y en avait, j’avais toujours prévu des plans secondaires. Alors pourquoi n’avais-je pas pensé à un plan de secours cette nuit là? J’étais à ce point sur que les habitants de Gotham et que ses criminels s’entre-tuaient ? Ils ont beaucoup plus de cœur, ils n’ont pas mon esprit, ma logique, mon infaillible intelligence. Pourquoi n’ont-ils pas appuyé sur la détente? Je revois encore la scène sous mes yeux, les deux bateaux flottant toujours sur le fleuve alors que Batman me chuchotait que j’échouais. ET J’AI ÉCHOUÉ ! LAMENTABLEMENT! Me voilà enfermer dans une minable cellule d’Arkham ! Je ne devrais pas être là ! Je devrais être loin d’ici. Je découvris le moyen de m’en sortir dès que celle-ci ouvrit la porte de ma cellule.

La délicieuse Harleen.

Déjà, j’avais un plan dans ma tête, je lui souris et me montrai admirablement poli avec elle, beaucoup plus poli que j’ai pu l’être dans ma vie. Je ne lui criais pas dessus, ça n’aurait servi à rien, il fallait d’abord l’amadouer. Lui donner envie de s’intéresser beaucoup plus à moi et aller peut-être même vers l’adoration qui sait. Elle semblait si seule, si abandonné, son existence paraissait si terne, si… ennuyante. Alors j’ai décidé de jouer mes cartes pour qu’elle se sente spéciale, charmée et importante. Je devais la pousser à refléter son côté obscur, nous en avons tous un de toute façon. Mon plan, c’était qu’elle éprouve une si grande fascination et adoration pour moi qu’elle ne serait pas capable de me voir enfermer à Arkham pour le restant de mes jours. Malheureusement, je crois que mon plan s’est retourné contre moi car un jour je me suis surpris à lui offrir des fleurs sans savoir si cela faisait partie de mon stratagème ou si cela provenait de quelque chose enfoui au tout profond de moi. Dans le dernier cas, je ne voulais pas que cela se reproduise, Harleen devait être une alliée précieuse, pas plus. Comme je m’allie avec les mafieux pour me débarrasser d’eux sans scrupule. Non, éprouver quelque chose pour une alliée revient à avoir une faiblesse car on peut s’en prendre à toi en s’en prenant à elle. Vous ne me comprenez peut-être pas mais mon cerveau tourne à pleine vitesse et il ne fallait pas que cela se produise. Inutile de vous dire que j’en suis incapable. Quoique j’ai trouvé le moyen pour ne pas l’afficher clairement devant tout Gotham. Mais Harley le sait et s’est l’important. Alors, je ne fus pas surpris de la voir débarquer un beau jour dans ma cellule et mettre au point un plan pour me sortir d’ici. On me fit passer pour mort et une fois enfin sortie de cet asile de fou, je découvris sa nouvelle facette. Je disparus pendant huit longues années afin de trouver la blague du siècle qui ferait trembler Gotham de peur.

Mais maintenant, après avoir retrouvé mon fou noir, Double-Face, et croisé la route d’un lézard qui veut mettre une raclée à un homme araignée, je fis une grande apparition surprise dans ma ville chérie que Bane n’a pas épargné avec ses plans stupides. Il a pratiquement mis en pièce cette ville radieuse. Avec l’aide d’Harley, du Lézard et de Dent, je réussis à kidnapper un projecteur et un beau soir tous les habitants de Gotham ont pu lire dans le ciel : Why so serious?

Attention mes chéris, vous n’en avez pas fini avec moi.


2 047mots.

Code par Tchoup