Histoire

Pour comprendre les motivations d’Harley Quinn, il nous faut revenir trente-trois années en arrière et étudier son parcours. C’est en hiver qu’Harleen Quinzel voit le jour dans des conditions un peu houleuses. Ses parents ne sont en effet plus en très bon terme au moment de sa venue au monde. Durant sa petite enfance, les disputes sont nombreuses et violentes. Son géniteur est saoul la plupart du temps et hurle sans raisons sur sa famille. Alors que la petite Harleen atteint sa cinquième année, son père partira de la demeure familiale en claquant la porte pour ne jamais y revenir à la suite d’une engueulade plus impressionnante que toutes les autres réunies. Jusqu’à ce jour, elle n’a jamais su ce qu’il était advenu de lui. Cet abandon mais également ses conséquences marqueront ses futurs choix de carrière. Sa génitrice ne se remettra jamais tout à fait du départ de son conjoint et tombera dans une sombre dépression. Harleen la sauvera même d’un suicide dix ans plus tard. L’enfance chaotique d’Harleen la fait se renfermer sur elle dans un premier temps. On l’a dit alors réservée, discrète et solitaire, un véritable petit ange aux longs cheveux blonds et aux yeux bleu. Ce n’est qu’à l’adolescence, qu’elle se met à s’ouvrir un peu plus aux autres bien qu’elle conservera une certaine discrétion et qu'elle s'effacera toujours au profit des autres. La jeune femme est très proche de sa mère – autant qu’elle peut. Elle la soutient chaque jour, devient un pilier pour elle. Tout semble tenir en équilibre – bancal et instable mais le foyer tient tout de même. Harleen réussit ses études et décide d’aller à la fac pour étudier la psychologie. Par la force des choses, elle fût forcée de s’éloigner de la demeure familiale afin de mener à bien ce projet.

Durant son cursus scolaire, sa mère parvint à ses fins et fût retrouvée morte à son domicile après avoir ingéré une boite entière de médicaments. Harleen fût très affectée par cet épisode et dû faire preuve de beaucoup de force pour surmonter cette perte. Elle se jeta à corps perdu dans ses études afin d’oublier ou du moins faire en sorte que ce genre de choses ne se reproduisent pas chez autrui. Afin de canaliser la rage qu’avait entrainée cette perte, elle prit des cours d’arts martiaux en plus des cours de gymnastique qu’elle suivait déjà depuis son plus jeune âge. Une fois diplômée, elle postulera à divers endroits et c’est l’asile de Gotham qui lui répondra alors en premier. Elle en avait rêvé mais n’avait jamais songé réellement y parvenir. Harleen est jeune et pleine d’espoir. Arkham abrite sans aucuns doutes, les pires criminels que le Monde a à offrir et malgré ce fait, elle est persuadée qu’il est sûrement possible de découvrir la part d’humanité que ces hommes ont enfouies au fond d’eux. Elle croit pouvoir sauver tout le monde et prouver que tout être est capable de se racheter. Harleen n’a pas peur d’eux – sinon elle n’aurait pas cherché à y entrer de toute façon, elle est plutôt captivée. Les premiers cas qu’on lui assigne sont les moins virulents, on la teste et on voit jusqu’où elle peut aller. Les premiers résultats sont concluants et son patron est satisfait de son travail. Quelques années s’écoulent de la sorte. Jusqu’au jour où un nouveau détenu retient l’attention générale. Il a été livré par la chauve-souris et personne ne semble être particulièrement enchanté de le compter parmi les résidents. Harleen se porte volontaire pour s’occuper de lui, trop curieuse de découvrir ce qui se cache derrière ce masque.

Dès leur première rencontre, elle développe une sorte de fascination pour son patient. Le Joker est charismatique à ne pas en douter. Il ne l’injurie pas, ne cherche pas à l’atteindre d’une quelconque façon, il se montre poli, vif et intelligent. Sa présence en devient délectable, une tâche de couleur au milieu de ce quotidien monochrome. Personne n'a jamais semblé s'intéresser à elle - surtout pas ses patients, pas avant lui. Il est différent des autres, il est plus humain que ce qu'elle aurait pensé. Harleen ne se rend pas compte alors qu’elle presse de plus en plus le pas pour le voir et fait durer leur entretien plus longuement. La façon tordue dont son patient raisonne commence à trouver sens dans son propre esprit. Chaque session la fait davantage tomber dans cette addiction et quand elle s’en aperçoit, il est déjà trop tard. Elle est complètement sous le charme du Joker. Harleen n’a jamais su vivre pour elle. Elle a d’ailleurs voulu consacrer sa vie à aider les autres. C’est la première fois que quelqu’un lui laisse l’occasion d’être ce qu’elle veut et de vivre pour elle. Le Joker l’a fait se sentir spéciale, à part entière et elle n’a jamais ressenti ça auparavant. Grâce à lui, elle parvient à s'affirmer et à briller. Elle n’a pas conscience qu’en se pliant à sa volonté, elle fait comme elle a toujours fait – vivre pour quelqu’un d’autre. Elle ne s’en rend pas compte et trouve une forme de liberté à cette dépendance.

Celui qu’elle aime ne peut pas décemment vivre dans cet asile. Il n’y a pas sa place, cela ne fait aucun doute. Harleen l’aide alors à échafauder un plan pour le faire évader de cet endroit. Pour se faire, elle endosse alors son nouveau costume et devient Harley Quinn. Elle parvint à le sortir d’Arkham – connaissant le lieu comme sa poche, et abandonne son poste afin de se consacrer à sa nouvelle vie. Elle est fidèle à son amant dont elle devient l’assistante. Elle se sent enfin entière, elle-même sans aucunes entraves. Il n’y a plus de limites et elle ne doit plus contenir sans arrêt ses émotions ou les faire passer au second plan. Elle aide bien évidemment son amant à envoyer son message pour marquer son retour en piste et jusqu’à aujourd’hui, elle est restée à ses côtés. Les aptitudes qu’elle a développées servent ses desseins et jamais elle ne s’était sentie aussi vivante. Désormais, elle vit d’éclats de rire, de farces et de cet amour tordu. Plus rien ne compte à part le Joker et les blagues qu’ils s’apprêtent à jouer aux habitants. Tout n’est pas pour autant si rose entre elle et Monsieur J. Il n'est pas rare qu'elle lui rende la pareille quand il la maltraite. Leur relation est volcanique et tumultueuse. Malgré leurs fréquentes disputes, elle finit toujours par lui revenir et lui obéir. Après tout, n'est-il pas celui qui l'a délivré d'une existence pâle et insipide? Il est et restera son sauveur.

Code par Tchoup

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