Tout n’est qu’énigme, et jeu de piste. Une conversation, consoler quelqu’un, draguer quelqu’un, cuisiner, vouloir briller aux yeux de quelqu’un, etc… Au moindre faux pas, c’est la fin.

Je suis un chieur au nom de Nate Weaver, mais mon nom est peu important, vous le verrez plus tard. Je suis né un 18 juin, beau mois, il commence à faire réellement chaud, et on est sûr que l’été arrive… Je hais l’été. Bref ma mère était une scientifique, elle a quelque peu abandonné ses recherches pour vivre avec mon père et m’élever, regrettant tellement qu’elle a passé le reste de la misérable vie en tant que mère au foyer à me léguer son savoir en science, à vouloir élever un génie, que je fasse ce qu’elle a toujours voulu, disons qu’elle avait su déceler mon potentiel. Mon quatrième noël, j’eus un microscope, pour mon anniversaire un kit de prélèvement d’échantillon quelconque, vous avez pigé le truc je pense… Bien que j’adorais les sciences et les maths, mais le métier de mon père me passionnait plus.

Mon père était enquêteur au FBI, je connais par cœur les plus grands romans d’Agatha Christie, ou ceux Sir Arthur Conan Doyle.
Il voulait que je sois enquêteur, il m’a toujours éduqué, il m’a toujours formé pour que je le sois, il a aiguisé mon sens de l’observation à un tel niveau que rien ne m’échappe, et qu’on pourrait presque identifier mes observations à la divination. Je me souviens, partout où on allait il m’interrogeait. « Nate ferme les yeux. » Il commençait toujours comme ça. « Combien de personne qui porte un chapeau sont dans ce restaurant ? », j’avais toujours le droit à ces interro surprises, même en vacances ! « Nate, ferme les yeux » Je soupirais souvent mais je m’exécutais. « Combien y-a-t-il de maillot de bains rouge sur cette plage ? » Et je vous en passe, ça a toujours été ainsi, et tout ce que je faisais n’était pas assez bien à ces yeux ! Je me souviens de cette partie de cache-cache… « Nate, ne me dis pas que tu as pris quelqu’un en filature là ? Tu entends comment tu te déplaces ? Marche sur le bol du pied, toujours. Et quand tu suis quelqu’un et que tu es caché derrière un mur, ne jette un regard derrière ce mur qu’une fois accroupi, personne ne s’attend à voir un visage à ce niveau. » Ou encore quand je mentais pour ne pas aller à l’école, il m’expliquait les défauts de mes mensonges, et il m’encourageait à m’améliorer. Surtout en sport, j’ai tout fait, enfin il m’a fait tout faire… Gymnastique, escalade, tir à l’arc, tir au pistolet, judo, karaté, taekwondo, handball, football américain, ou le baseball…

Pour mes 13 ans il m’avait promis de m’emmener sur une scène de crime. C’est ce qu’il fit. Un coin à l’abri des regards au bord de l’autoroute, une voiture qui fumait encore, un corps calciné, j’observais en tenant la main de mon père. Des gens arrivaient, des proches de la victime sûrement. Mary Jane, victime identifiée en un quart d’heure. Je lâchais la main de mon père et me baladait un peu plus loin, je découvris une nouvelle voiture carbonisé, avec un cadavre, je passais un mouchoir sur la carrosserie, vu ce qu’il restait sur le mouchoir, et la végétation autour, la voiture est là depuis plusieurs jours.
Tout plein de policier, scientifiques autour des deux voitures en moins d’une demi-heure. Pas de foule, le lieu est trop reculé, et la presse n’a pas été mise au courant. Je vis deux groupe de peu de personne, ils étaient séparé, en pleurs. J’en avais déduis que c’était les familles des deux corps carbonisé, mon père prenait des photos. Les noms des cadavres étaient Mary Jane et… Mary Jane. Incroyable coïncidence non ? Aucun lien entre les deux, elles étaient toutes deux appréciées de tout le monde, avaient une bonne carrière, une famille, sauf que Mary 2 était docteur et avait un nouveau collègue qui l’effrayait, sur l’agenda de ce collège elle a vu une fois « Death to Her », la date était différente de celle de sa mort, mais il reste le principal suspect de Mary 2, pour Mary 1 rien du tout. La police nageait… Autre détail important, un seul suspect. Trois jours plus tard, je descendais dans notre salle de séjour pour prendre un verre de lait, je vis mon père fixer les photos des deux cadavres. Je pris un verre de lait et je m’installai sur le tabouret et posai mon verre sur le comptoir du bar. Je regardais les photos avec lui. J’avais envie de l’aider, mais j’hésitais, comment allait-il le prendre ?
« Papa… Mary 1 a été tué avant Mary 2, les deux Mary étaient mariées, dis-moi où est passé l’alliance de Mary 1… Les deux Mary se ressemblaient non ? Leurs voitures aussi… Mais dis-moi… Où est l’alliance de Mary 1 ? Et si c’était un tueur à gage qui c’était trompé de cible, trompé de Mary Jane, et a embarqué l’alliance de Mary 1 pour prouver à son commanditaire qu’il a effectué le boulot ? Mais ce dernier lui dit qu’il s’est trompé, et puis il s’occupe de Mary 2 un peu de temps plus tard, ça tient la route non ? » Je bu mon verre de lait d’une traite et je descendis de mon tabouret. Une semaine plus tard l’affaire fut bouclée. Mon père était tellement fier, il me demandait de l’aide de temps à autre, je l’aidais sur les affaires où il galérait le plus.
Voilà pour ce qui est des relations entretenues avec mon père…

Tout bascula le jour où ma mère, sur le point de mettre au point l’antivirus d’un virus dangereux qui sévissait dans un pays, fut attaquée dans son laboratoire par des bio-terroristes, enlevée retenue en otage, torturée pour retrouver la formule. Mon père mis tout en œuvre pour la sauver, mais hélas tous les deux ont perdu la vie lors de cet évènement, rassurez-vous l’antivirus a été synthétisé.
16 ans et orphelin, quand c’est plus tôt c’est moins marquant à ce qu’il paraît. Je n’étais pas présent, mais je suis sûr que leur mort est due à ces foutus protocoles policiers, depuis je méprise les forces de l’ordre, je me suis créée un alter-ego, qui aurait pu sauver mes parents, depuis je pense qu’en détournant la loi, on peut être plus efficace, mais je les aide, non pas par gentillesse mais par pitié vis-à-vis de ces clowns en noir.
Les débuts de BlackHood étaient plutôt… Calamiteux, à chaque intervention je me blessais, mais j’étais heureux. Aider les gens, seule chose qui me faisait sincèrement sourire sous mon masque.

Au fil des années, oui Black Hood a 3 ans, mon sens d'enquêteur est plus aiguisé que jamais, merci papa, et j'avoue que je ne travaille pas dans un laboratoire que pour le plaisir, mais je profite du matériel mis à disposition pour mes petites enquêtes.
Depuis la mort de mes parents je suis devenu méfiant, un poil parano, je ne laisse aucune trace de TOUT ce que je fais. Je me suis forgé une carapace, je suis d'apparence froid, mais dans le fond je suis quelqu'un de généreux et gentil blabla tout sauf niais, au moindre écart je montre les crocs, je peux être impulsif par moment, et ce sont souvent des impulsions violentes. Mais le reste du temps je me maîtrise.

Bref c'était mon histoire, et celle de Black Hood.