Histoire

« Susan Hooper, merci d'être avec nous ce soir » la présentatrice de cette émission avait vraiment le don de faire des sourires forcés à tous les invités qui s'étaient assis dans le fauteuil en face d'elle. C'est vrai Matt Damon s'était assis, même Johnny Deep et puis dernièrement il y avait eu la jeune actrice qui joue dans le film Hunger Games, que j'adore tant. Au final, on peut quand même dire que Katniss et moi avons quelques points en communs. Bref, je sortis de ma rêverie, ce soir-là c'était moi qui étais assise en face de cette présentatrice et à qui elle adressa un sourire des plus forcés « Merci de m'avoir invité » répondis-je en lui adressant à mon tour un faible sourire. « Vous faites donc partie du groupe appelé Rebels » la présentatrice qui était face à moi se décala pour regarder à présent la caméra, « je rappelle aux téléspectateurs qui nous regarde que les Rebels sont un groupe de jeunes menés par Will Cavano qui ont décidé de débarrasser tous les criminels de la ville de Gotham. ». La présentatrice se tourna de nouveau vers moi avec une lenteur étudiée. « Alors Susan, pouvez-vous nous expliquer comment vous, une jeune fille de 19 ans, originaire de Louisville, êtes arrivée à faire partie du groupe les Rebels? » Je jetai un coup d’œil aux trois caméras qui était braqué sur moi, prêtent à capturer le moindre de me geste. Je respirai un grand coup. Elle n'avait vraiment pas une autre question à me poser non? Il aurait fallu que je remonte à mon enfance pour cela, car tout le monde sait que chaque émotion, douleur et moment de bonheur sont déterminant pour la vie future. Si je n'avais pas vécu la vie que j'ai eu, je ne serais jamais devenue celle que je suis et une Rebels par la même occasion. *Ce qui aurait été dommage puisque j'aime être moi.*

J'ouvris la bouche et sortis quelque mot : « Tout d’abord ce qui m'a amené à faire partie des rebels c'est le caractère d'acier d'une Hooper ! » Eh oui, mon caractère était primordial pour ce genre de boulot, d'ailleurs mon caractère est sans doute la seule chose que mes parents m'ont léguée avant de disparaître. Ma mère est morte d'une maladie alors que je n'avais que 4 ans et mon père disons qu'il n'en a que le nom, je ne l'ai jamais connu. À la mort de ma mère, l'assistante sociale m'a pris par la main et m'a emmené chez mon oncle Bob. Par chance, il s'est bien occupé de moi, du moins au début. Il a réussi à atténuer la douleur que je ressentais d'avoir perdu ma mère. Il m'a appris que même dans la douleur l'on pouvait rester positif, car il y avait un prix à gagner à souffrir. Voilà pourquoi je reste positive dans à peu près n'importe laquelle circonstance. D'ailleurs, c'est aussi grâce à lui que je me bats coûte que coûte pour mes rêves et pour ce qui me semble être juste. Étant propriétaire d'un navire porte-containers, dés que j'ai eu l'âge de me débrouiller il me laissa seule à la maison pour faire ses voyages avec son bateau. Cette période n'a pas été très facile à vivre. J'avoue que j'aurais fait n'importe quoi à l'époque pour retrouver de la famille. Je me suis même surprise à chercher après mon père. C'est vrai que je l'ai souvent haï de ne pas être parti à ma recherche ou de ne pas vouloir de moi. Mais finalement, je ne savais rien de ce qu'il s'était passé entre lui et ma mère. J'imagine que si ma mère était restée en vie elle m'aurait tout expliqué au moment où j'aurais été assez grande pour comprendre. Alors, à quoi bon me mettre en tête qu'il n'avait jamais voulu de moi ? Enfin, passons je ne l'ai jamais retrouvé de toute façon.

« Mais encore » insista-t-elle en me regardant avec des yeux pleins de curiosité. Je me penchai en avant sur mon siège, les jambes croisées l'une sur l'autre, « On dirait que vous attendez que je balance un scoop. Qu'est-ce que vous croyez? Que j'en suis arrivée là parce que ma mère était alcoolique et que mon père s'est suicidé? Que personne ne faisait attention à moi et qu'alors je me suis mise à rêvasser en pensant que peut être je pourrais être une héroïne, sauver la ville, pour qu'enfin quelqu'un dans ce monde face attention à moi? Je ne sais pas ce que vous pensez, mais ça ne sait pas passer comme ça » lui dit-je, secouant la tête. Les années ont passé et pendant que mon oncle Bob était sur son bateau moi j'ai évolué, j'ai grandi, j'ai chuté, je me suis relevée, j'ai changé. En grandissant, je me suis passionnée d'un côté pour la mode, les vêtements, les bijoux, le maquillage et de l'autre pour les sports de combat. Vu mon fort caractère que je n'ai pas à envier aux garçons, à l'époque j'avais envie de pouvoir aussi me mesurer à eux physiquement. Je me suis donc mise au self défense, karaté et tout autre sport de combat venu du Japon. Lorsque mon oncle s'est rendu compte que je n'étais plus la petite fille de 4 ans qu'il devait à tout prit sauver les choses ont déraillé. Après toutes ces journées et semaines entières sur son bateau quand il rentrait à la maison on passait notre temps à se disputer. On ne se connaissait plus et on arrivait plus à se comprendre. C'est comme ça que j'ai pris les devants, je me suis dit que rester dans cette maison seule ne m'amènerait jamais à rien et qu'il était temps de voler de mes propres ailes - de voir autre chose, partir à l'aventure. Je savais très bien que mon oncle allait être réticent à ce que je m'en aille, mais à mes yeux cela n'avait pas d'importance. Il était temps que je fasse mon choix pour les études et je choisis une université où j'allais étudier le droit à Gotham, une petite ville très loin de la maison.

Le jour où je reçus ma lettre indiquant que j'étais acceptée dans cette université, je ne pus m'empêcher d'exprimer ma joie sous le regard mécontent d'oncle Bob. « Comment ça, tu pars pour Gotham, qu'est ce que tout ça veut dire Susan ? » me lança-t-il rouge de colère. « Oncle Bob, je sais que ça va te faire un choc de ne plus me voir 2 fois sur la semaine... c'est vrai on passait tellement de temps ensemble. » Moqueuse et plus que vantarde je continuai « J'y peux rien si rien ne résiste à Susan Hooper ». Je n'attendis pas qu'il dise un mot de plus, je montai immédiatement dans ma chambre préparer mes valises. Quelques semaines plus tard, je posai mon premier pied à Gotham. « Alors, expliquer-nous » C'est une fois bien installé à l'université que je fis la connaissance de Will. Pour mon plus grand bonheur? Est ce que je vais vraiment dire ça en parlant de lui? Oui je vais le dire, juste pour cette fois. Lorsque Will est venu me voir, il avait une idée en tête, créer un groupe qui aurait comme mission d'aider a débarrasser les meurtriers de la ville. Notre boulot était de rester dans l’anonymat et faire quelque petite action comme apporter des preuves à la police, venger les victimes des gangs des rues et d'autres petites choses dans le genre. Je n'hésitais pas à deux fois et acceptai immédiatement de faire partie de son groupe. Par la suite il me trouva tellement motivé qu'il me donna une place de choix au sein du groupe puisque je suis devenue son bras droit. Néanmoins, sans savoir pourquoi ma relation avec lui fut difficile. Pourtant, j'avais des tas d'amis qui m'appréciaient beaucoup, mais avec lui nous étions officiellement brouillés au moins une fois par jour. Malgré nos très nombreux désaccords je trouve qu'ensemble on fait du bon travail, et je me suis vraiment trouvée une véritable vocation que d'essayer de rétablir l'ordre et la sécurité dans la ville.

Je respirai un grand coup avant d'ouvrir la bouche : « Écouté, si j'en suis là aujourd'hui, c'est simplement parce que j'ai vécu des choses dans ma vie qui font que je n'ai pas peur des choses dont la plupart des personnes ont peur. Vous savez les enfants quand ils sont petits et qu'ils disent qu'ils ont peur du méchant monstre dans le placard et bien dans mon cas on m'a appris que chaque chose pouvait être vaincue et que je n'avais pas à avoir peur de quoi que ce soit. Ce qui a fait de moi une fille forte, déterminée, qui n'a pas peur de se salir les mains. Je suis franche et sacrément bornée, ça ne peut pas plaire à tout le monde, mais je suis brillante dans ce boulot. Je pense d'ailleurs que j'étais prédestinée à faire partie de ce groupe parce que... » Je marquais une pause de quelques secondes avant d'ajouter : « je trouve normal d'amener mes capacités et qualité que j'ai accise au fur et à mesure des années à sauver la ville. J'aimerais qu'avec les temps les gens qui ont peur dans la rue puissent se sentir bien et qu'ils deviennent juste.. . comme moi, qu'il n'ait plus peur de rien. Pour l'instant on va se contenter de leur faire comprendre que nous les Rebels nous sommes là pour aider. Qu'on ne laissera pas les meurtriers triompher. » je marquai de nouveau une pause avant d’enchaîner « Ça ne répond pas tout à fait à votre question, mais c'est la seule réponse que vous aurez. » Alors que je venais de baisser la tête sur mes mains, le corps de la présentatrice se modifia et c'est face à ma mère que je me trouvai désormais. « Maman, mais qu'est-ce que ? Tu es là ? » Ma mère éluda ma question et s'empressa de me demander : « Non toi que fais-tu là ? Chérie tu es passée à la télé, tu as montré ton visage, tous les meurtriers de Gotham vont être après toi. » À peine avait-elle fermé la bouche que je ressentais une sensation bizarre. Elle avait raison, qu'est ce que je faisais là ? Les Rebels étaient censés agir de façon anonyme, alors qu'est ce que je faisais ici à montrer mes visages à tout le monde ? parce que c'était bien mon visage n'est-ce pas et c'était bien moi qui avais répondu à cette présentatrice? Pourtant, j'étais une personne de confiance! Non non je n'aurais jamais trahi mon groupe. Et pourtant...

Je posai une main sur ma joue comme pour sentir mon visage afin de me prouver que c'était bien moi. Je m'étais montrée à tous, j'avais trahi mon groupe et maintenant tous les meurtriers allaient mettre ma tête à prix. Je me retournais vers ma mère. Était-elle vraiment là ? Était-elle réelle ou c'était une simple hallucination ? Je reportai mon regard sur elle et plus rien n'avait d'importance, tellement j'étais heureuse de la revoir à nouveau. Depuis qu'elle était morte, j'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir la prendre à nouveau dans mes bras. « Maman... » Je me levai du fauteuil dans lequel j'étais assise et je m'approchai d'elle les bras prêts à l'entourer, sauf que j'entendis une voix bizarre qui avait l'air de se trouver non loin de moi. « Suuuuuu, qu'est ce que tu fous ? lèves-toi ! Tu vas être encore en retard à ton cours. » Cette voix m'obligea à ouvrir les yeux que je croyais déjà ouverts étant donné que je me croyais sur un plateau télé. La lumière de la pièce dans laquelle j'étais était tellement forte que je me mis à frotter mes yeux ne sachant pas les ouvrir. Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière, je reconnus ma chambre et le petit ami de ma colocataire qui me regardait comme si en une nuit je m'étais transformée en une chose très étrange. « Qu'est-ce que tu regardes ? » lui balançai-je. Je me levai, attrapai mon portable qui se trouvait sur ma table de chevet et me dirigeai dans la salle de bain pour me préparer. Une fois dans la salle de bain, je soufflai un bout coup, soulager que tout ce que j'avais vécu sur ce plateau télé n'était qu'un rêve. Je vis que j'avais reçu un message de Will sur mon téléphone alors j'appuyai sur la petite enveloppe. « Amène-toi 14h ». Je souris, une nouvelle journée « Rebels » s'annonçait à Gotham et tant mieux j'adorais ça.

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